C'est un conflit de voisinage qui prend une résonance des plus symboliques. À Cagnes-sur-mer, dans les Alpes-Maritimes, deux septuagénaires sont opposées à leur syndicat de copropriété. En cause : le drapeau français qu'elles ont accroché à leur façade après les attentats du 13 novembre et qui modifierait l'aspect de la façade, en rupture avec le règlement de copropriété.
"Mon drapeau restera à sa place !" "Je suis Française, ce sont nos couleurs, ma famille a été décimée en 1914 pour défendre notre liberté, et mon drapeau restera à sa place !", s'insurge Anne-Marie, 72 ans, sollicitée par France Bleu Azur. "Ce n'est pas parce que deux mois sont passés qu'il faut tout oublier."
Sa colère répond à un courrier du 3 février adressé à Anne-Marie et son amie Arlette par le syndicat de copropriété J&E Noailly. "Compte tenu des derniers événements, nous avons été tolérants et leur avons laissé la possibilité de laisser pendre leur drapeau en façade", se justifie-t-on du côté du syndic. "Il était temps de revenir à la réalité et de se conformer au règlement de copropriété." Arlette n'est pas convaincue : "C'est aussi joli qu'un bouquet de fleurs."