Des kilomètres de stands, des milliers de vendeurs, des montagnes de moules et des tonnes de frites... Plus de deux millions de personnes sont attendues à Lille samedi et dimanche pour la plus grande braderie d'Europe. Mais difficile d'échapper à l'hyper sécurité autour de l'événement. Les forces de l'ordre y sont présentes en nombre : au total, plus de 3.000 policiers et gendarmes ont été déployés et des blocs de béton ont été positionnés aux entrées.
Et les "bradeux" ont aussi dû faire des efforts : impossible de laisser leurs camions près de leurs stands, par mesure de sécurité. De quoi provoquer la colère de ce vendeur : "On est obligés de laisser le camion, je trouve ça scandaleux !", lâche-t-il au micro d'Europe 1. "On cherche à professionnaliser cette brocante", poursuit-il. "Cette nuit, on va se démerder, il faut qu'on se trouve un moyen pour dormir. Avant, on dormait dans le camion".
"C'est moins pittoresque qu'il y a quatre ou cinq ans". Si la mairie de Lille essaye de concilier fête et sécurité, de nombreux bradeux le disent : depuis l'annulation il y a deux ans, pour des raisons de sécurité, dans un contexte alors marqué par l'attentat de Nice, l'ambiance n'est plus tout à fait la même. "Ici il y a moins d'ambiance, c'est moins pittoresque qu'il y a quatre ou cinq ans", regrette l'un d'entre eux qui admet toutefois se sentir plus en sécurité.
Une ambiance "très cool" selon Martine Aubry. La maire (PS) de Lille Martine Aubry l'assure, cette sécurité autour de la braderie permet d'apaiser les tensions et de rassurer les deux millions de visiteurs. "Plus personne, une fois qu'elle est rentrée dans la braderie, ne pense à la sécurité", affirme l'élue. "Vraiment, c'est une ambiance très cool je trouve", ajoute-t-elle. Pour éviter certains débordements, notamment dans la nuit de samedi à dimanche, la préfecture du Nord a une nouvelle fois interdit les pétards et la consommation d'alcool sur la voie publique.