Un danger méconnu pour les piétons et les cyclistes : les chauffeurs de poids lourds ne voient pas tout depuis leur cabine, en raison des angles morts des camions. À Lille, la Fédération nationale des transports routiers organise des opérations de prévention. Objectif : sensibiliser le public sur la cohabitation entre les piétons, les cyclistes et les poids lourds.
Un camion de livraison stationné en plein centre-ville. Autour du poids lourd, des plots orange symbolisent la position de piétons ou cyclistes comme Bryan. Il monte dans la cabine, s'installe à la place du conducteur. Mais là, difficile de repérer les plots : "on est assez haut, on n'a pas forcément de visibilité à deux mètres. Juste devant le camion, le chauffeur ne nous voit pas. Sur les côtés, il y a des angles qu'on n'arrive pas à voir et derrière, on ne voit rien du tout", remarque-t-il.
"Beaucoup d'informations à gérer" pour le conducteur
Pourtant, six rétroviseurs XXL sont installés, fait remarquer Olivier Arrigault, secrétaire général de la Fédération nationale des transports routiers du Nord. "Il faut vérifier ça tout le temps avec deux yeux, un cerveau... C'est certes le métier du conducteur mais cela fait beaucoup d'informations à gérer", insiste-t-il. "Imaginez en plus ce chauffeur en ville avec toute la circulation", poursuit-il. L'objectif de cette opération est donc aussi d'aider le public à mieux se positionner sur la chaussée.
"Je suis bien content d'avoir eu cette sensibilisation, je ferai plus attention à vélo pour être vu", assure un cycliste. Et ainsi éviter l'accident souvent mortel. En mars dernier, une cycliste de 32 ans a été fauchée par un camion.