Troisième épisode de grève en l'espace de quatre mois à Marseille. Le mouvement social dure depuis 14 jours maintenant. Les immondices s'entassent dangereusement et posent des problèmes écologiques, en raison de la proximité avec la mer. La gestion des déchets incombe à la Métropole. C’est pourquoi la municipalité, menée par le maire Benoît Payan, fait appel au secteur privé pour le ramassage des ordures. Près de 1.400 tonnes d'ordures ont été collectées ce mardi dans les rues de la cité phocéenne, soit 500 tonnes de plus qu'un jour normal.
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Il y a des risques sanitaires et écologiques, comme le souligne Yannick Ohanessian, adjoint au maire de Marseille chargé de la sécurité. "Il y a un vrai risque aujourd'hui sanitaire et surtout pour la situation sur le littoral", estime-t-il. "Des déchets qui vont finir sur les plages et dans la mer."
Reprises des discussions
Des Marseillais déplorent une initiative, certes bienvenue, mais bien trop tardive. Dans les rues de Massilia, les immondices s'empilent. "On se demandait quand ça allait arriver", raconte une riveraine. "Un peu tard, c'est sûr que c'est catastrophique. Regardez, il y en a une montagne devant l'immeuble. Ça vole, ça sent mauvais. D'ailleurs, je marche dans la rue avec le masque pour passer à côté sans respirer."
Combien de temps encore durera cette grève ? Les habitants gardent espoir. Les négociations ont repris ce mardi entre les grévistes et la métropole.