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À Montastruc-la-Conseillère, en périphérie de Toulouse, les habitants font eux-mêmes la chasse aux cambrioleurs

Charles Luylier . 1 min

Deux jours après le home-jacking à Rennes, les agresseurs de Monique, la septuagénaire décédée, sont toujours introuvables. Une enquête pour meurtre et vol aggravé a été ouverte. Des cambriolages, il y en a un toutes les trois minutes en France. Désormais, des voisins s'entraident pour éviter de voir leurs maisons visitées.

On l'appelait Mamie, la petite dame du rez-de-chaussée avec qui on aime bien causer, celle qui connaissait tous les habitants de son immeuble. À Rennes, mercredi, Monique, 73 ans, a été tuée par des cambrioleurs. En pleine matinée, deux hommes lui ont infligé des coups-de-poing sur le visage et le corps. Ils sont toujours recherchés par la police. Une histoire qui fait froid dans le dos.

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En France, on recense un cambriolage toutes les trois minutes et neuf fois sur dix, les auteurs ne sont pas retrouvés. Alors comment s'en prémunir ? À Montastruc-la-Conseillère, village de 4.000 habitants aux portes de Toulouse, les voisins s'entraident pour dissuader les voleurs. 

Des villageois livrés à eux-mêmes

Sur les 177 maisons de ce quartier isolé du bourg, une vingtaine a été cambriolée en deux mois. Alors Patrick et d'autres voisins maraudent dès qu'il le peut : "On se déplace, on a des chefs qui nous disent où il faut aller. Ce sont des cambrioleurs qui, lorsqu'ils nous voient, s'échappent. Ils sont deux ou trois, avec un collègue qui les attend en voiture. Toute la population ici est sur le qui-vive, mais visiblement, ça ne suffit pas".

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Et non, car malgré cette surveillance, Henri a été cambriolé en quelques minutes : "Moi, je rentrais à 6h55, ma femme est partie un quart d'heure avant, et donc en un quart d'heure, ils ont eu le temps de nous voler. Montre, bijoux, ça veut dire que les gars, en fait, ils étaient planqués de nuit. Ils attendent que les gens sortent".

"C'est l'ensauvagement de la population"

Et même si aucune violence n'a été commise pour l'instant, l'actualité récente fait craindre le pire à Christine. "J'ai mes parents et j'habite un peu avec eux parce qu'ils ont un certain âge. Ce qui s'est passé à Rennes me touche et je n'aimerais pas qu'on les égorge. Je leur dis 'fermez à clé', 'tu ne sors pas à telle heure'. Maintenant, ils veulent quelque chose, ils vous tuent. C'est l'ensauvagement de la population. Mais ça fait peur".

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Pour rassurer ces habitants, le maire a doublé le nombre de rondes de la police municipale et des caméras de vidéoprotection seront prochainement installées.