Au lendemain de nouvelles fusillades à Marseille liées aux trafics de drogue, Gérald Darmanin a annoncé le déploiement de la CRS 8, une police d'élite spécialisée dans les violences urbaines. Dans la cité phocéenne, 14 personnes ont perdu la vie à cause du trafic de drogue depuis le début de l'année. À Nice, le préfet souhaite éviter une dérive à la marseillaise. Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrant des hommes lourdement armés dans le quartier des Moulins, à Nice, circulent. Europe 1 est allée à la rencontre des habitants de ce quartier.
Des jeunes avec des kalash
Cet habitant a vu les trafics s'installer d'année en année dans le quartier des Moulins. "Quand il y a de la cocaïne, il y a du shit. Il y aura toujours des armes, ça va avec !", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Ce constat amer est partagé par ce père de famille. "Ça ne m'étonne pas. Il y a des jeunes avec des kalash. L'autre fois, j'en ai vu un avec un flingue dans les mains avec son scooter. Mon fils de 15 ans est traumatisé. Il a assisté à une fusillade en allant acheter du pain. Il m'a dit 'Papa, je ne veux plus y aller', j'ai fais une demande pour déménager, je ne veux pas que mes enfants grandissent ici".
>> LIRE AUSSI - Marseille : au moins trois morts dans trois fusillades, sur fond de trafic de drogue
Pourtant, le quartier n'a pas été abandonné : "Ils sont en train de tout faire pour nettoyer. Ils sont en train de démolir des bâtiments pour en construire des neufs mais ça reste toujours un quartier chaud", détaille cette figure des Moulins.
Vivre en paix
À l'entrée des Moulins se dresse un imposant commissariat de police. De jour comme de nuit, jusqu'au cœur de la cité, la police nationale et municipale patrouillent pour lutter contre les trafics et rassurer la population.
Certains habitants tentent tout de même de voir le positif : "La police est toujours là. C'est mieux qu'avant ! J'aime Les Moulins, j'habite Les Moulins et je suis fière d'être ici. Il y a aussi des associations qui aident les jeunes. Mon fils en fait partie. Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac", raconte cette mère de famille.
Les habitants du quartier n'ont qu'un souhait : vivre en paix.