La canicule se poursuit et se durcit, avec 80 départements désormais placés en vigilance orange. Jamais encore l’alerte n’avait été aussi large. Jeudi est annoncée comme la journée la plus chaude et la nuit à venir devrait être particulièrement difficile, avec des températures qui ne repassent pas sous les 25 degrés, notamment à Paris. Pour ceux qui vivent dans des logements de petite surface, souvent en pleine ville, on anticipe déjà la nuit pour trouver refuge ailleurs et tenter de dormir au frais.
Dans leur chambre de bonne sous les toits d'un immeuble haussmannien, Marie et sa colocataire avaient déjà tout essayé lors du dernier épisode de canicule pour dormir au frais. Mais à ce niveau de chaleur, rien n’y fait. "Quand on est sous les toits, on suffoque, on est très vite moite. On se couche, il doit faire à peu près 40 degrés dans l’appartement", raconte-t-elle. Et gare au chaud et froid lorsque l’on abuse du ventilateur : "Quand on se réveille, vers deux heures du matin, le ventilateur tourné vers nous, on s’aperçoit que l’on a attrapé un rhume. C’est infernal."
Désormais, les deux amies refusent de revivre le même calvaire. "Je quitte l’appartement pour rejoindre le pavillon de mes parents en banlieue, avec un petit jardin et des pièces qui sont vraiment fraîches", confie Marie.
Un risque pour les plus fragiles
C'est aussi chez ses parents, en banlieue parisienne, que Sara, jeune maman de la petite Esther d'un mois et demi, a prévu de passer la nuit de mercredi à jeudi. "Avec un petit bébé de six semaines ça me stresse un peu. Je l'allaite et elle réclame beaucoup plus souvent. Alors qu’elle devrait attendre deux ou trois heures, là elle est en demande toutes les heures et demi", confie cette mère. "Les nuits étaient déjà courtes mais maintenant c’est beaucoup plus intense. Il faut que je puisse la laisser dormir dans un lieu frais."
Et certains n'hésitent pas à réserver cette semaine plusieurs nuits à l'hôtel pour profiter de la climatisation et éviter le gros coup de chaleur des nuits parisiennes.