Près de 500 personnes, selon la préfecture, se sont rassemblées mardi soir au pied de la Cathédrale de Strasbourg pour se recueillir et dire "non à l'antisémitisme", une semaine après la profanation du cimetière juif de Quatzenheim.
"Dire non à cette haine". "Les actes antisémites se sont multipliés de façon incroyablement dangereuse ces derniers temps. Ce soir, nous avons voulu dire non à cette haine", a expliqué le père Etienne Uberall à l'assemblée.
"Fraternité", pouvait-on lire sur les pancartes de plusieurs personnes, certaines venues avec des bougies allumées pour cette cérémonie d'une trentaine de minutes. "La violence des actes, l'intolérance des paroles antisémites, c'est insupportable", a souligné Angela Laemel, Alsacienne de 85 ans, déjà venue la semaine dernière lors d'un rassemblement similaire.
Une longue minute de silence. Les représentants locaux de plusieurs confessions religieuses ont lu à voix haute un texte rédigé en commun. "Avec force, nous appelons à nous lever contre ces actes abjects qui frappent la communauté juive", ont-ils proclamé. "Il faut être réceptif à tous ces événements, les dénoncer. Le danger est réel", a estimé Yvon, un Strasbourgeois de 52 ans.
La foule a observé une longue minute de silence avant d'entonner un chant religieux en hébreu et en français. Le rassemblement s'est ensuite dispersé sous les applaudissements.
La France a connu récemment une multiplication d'actes antisémites. Il y a une semaine, 96 tombes ont été découvertes profanées au cimetière juif de Quatzenheim. Le jour même, dans de nombreuses villes à travers la France, notamment à Paris et à Strasbourg, des milliers de personnes s'étaient rassemblées pour dire "non à la banalisation de la haine".