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Jean-Luc Boujon / Crédits photo : MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Tout va se jouer à la grille du collège ou du lycée. Près de 500 établissements sont "potentiellement concernés" par le port de l'abaya selon Gabriel Attal. Les chefs d'établissement scruteront à la loupe les tenues des élèves désormais interdites au sein des établissements scolaires.
REPORTAGE

Au lycée La Martinière, dans le quartier de La Duchère à Lyon, les élèves ont été accueillis pour cette rentrée à 8h30 pétantes. C'est l'un des établissements où le port de l’abaya posait des problèmes. L'an dernier, une cinquantaine de cas avait été recensé dans cet établissement où les élèves portaient cet habit et qui, en l'absence d'interdiction, pouvaient tout de même se rendre en cours.

Un dispositif d'accueil pour les personnes portant cet habit

Changement de décor cette année, l'administration du lycée lyonnais va faire appliquer une consigne claire : ceux qui la porteront ne seront pas admis en cours. Un accueil sera organisé pour ces élèves par le chef d'établissement, qui sera épaulé par des personnels des équipes "valeurs de la République" afin d'expliquer cette interdiction. L'idée est d'instaurer le dialogue et l'explication pour convaincre l'élève d'enlever ce vêtement et d'intégrer le cours. Une pièce est également prévue pour lui permettre de changer de vêtement.

513 concernés par la problématique du port de l'abaya selon le gouvernement

En cas de refus, la direction se réserve le droit de prendre des sanctions, mais l’établissement veut croire que les choses vont se passer sereinement et dans le calme. En début de matinée, aucun élève ne portait l'abaya devant les grilles du lycée.

Mais la direction s'attend à ce qu'il y ait forcément des cas. Elle s'est préparée depuis plusieurs jours. L'établissement lyonnais est l'un des 513 concernés par la problématique du port de l'abaya, selon le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal.