Abbé Pierre accusé d'agressions sexuelles : «Une déflagration» pour le délégué général de la Fondation

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"Quand nous avons reçu le premier témoignage ... ça a été un choc terrible. C'était une déflagration", a déclaré ce mercredi Christophe Robert, le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, à propos des accusations d'agressions sexuelles portées contre le prêtre mort en 2007.

Les faits d'agressions sexuelles commis par l'Abbé Pierre et révélés mercredi ont été une "déflagration", a réagi dans la soirée le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Christophe Robert, redoutant qu'il y ait "d'autres victimes". "Quand nous avons reçu le premier témoignage ... ça a été un choc terrible. C'était une déflagration", a-t-il dit sur France 2.

"Mais on s'est dit" qu'il fallait "faire la lumière", "donner la parole à ces victimes, pour que nous puissions, de toutes nos forces, les soutenir et qu'elles puissent être entendues", a-t-il déclaré, se disant "triste" et "en colère". Figure iconique de la lutte contre l'exclusion, l'Abbé Pierre, décédé en 2007, est accusé par plusieurs femmes d'agressions sexuelles commises entre la fin des années 1970 et 2005, selon un rapport indépendant commandé par Emmaüs International, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre et publié mercredi.

"Nous voulons soutenir de toute notre force les victimes"

Interrogé pour savoir si d'autres témoignages pourraient faire surface, Christophe Robert a dit en craindre d'autres. "Ce que nous dit le cabinet qui a mené ce travail d'écoute auprès des victimes, c'est que quand on a une telle amplitude de temps (...), où nous avons identifié sept victimes, ça veut dire qu'il y en a probablement d'autres", a-t-il relevé.

 

"Ce que le rapport d'enquête montre, c'est qu'il y a des personnes qui, de façon directe ou indirecte, avaient eu des alertes à un moment donné, et n'ont soit pas su réagir, soit pas voulu réagir, parce que... c'est l'Abbé Pierre, parce qu'à l'époque, peut-être, il y avait moins d'attention ou d'outils sur la manière de gérer ce type d'événements", a-t-il encore indiqué.

Les trois associations ont choisi de révéler les faits "parce que nous voulons soutenir de toute notre force les victimes que nous avons identifiées, et celles, peut-être, qui se manifesteront", a assuré Christophe Robert. "Nous avons mis en place un dispositif qui permettra, de façon anonyme, à des personnes de pouvoir témoigner", a-t-il précisé.