C'est un moyen de paiement utilisé par 5,4 millions de Français. Les tickets-restaurant, attribués aux salariés par leur entreprise, sont souvent considérés comme un avantage essentiel. Mais les pour faire ses achats alimentaires en supermarché sera-t-il encore possible l'année prochaine ? Cette possibilité, mise en place en 2022 et censée s'arrêter au 31 décembre 2023, avait finalement été prolongée d'un an en fin d'année dernière.
96% des salariés souhaitent la prolongation de l'autorisation d'achats alimentaires en supermarché
Une réforme des titres-restaurant sera dévoilée par le gouvernement d'ici à la fin du mois. Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée de la Consommation, reçoit ce mercredi les organisations syndicales du secteur, avant de s'entretenir, la semaine prochaine, avec la commission nationale des titres-restaurant (CNTR), l'organisme paritaire qui supervise ce moyen de paiement.
Leur utilisation pour régler ses courses alimentaires sera un point discuté tout comme la question des dons aux sans-abris ou leur utilisation par des proches. Selon un sondage Viavoice commandé par la CNTR en mars, les salariés dépensent en priorité leurs titres-restaurant dans les supermarchés (36%) puis dans les restaurants (34%) et dans les commerces alimentaires (24%). 96% des salariés disent souhaiter la prolongation de l'autorisation d'achat de produits alimentaires directement consommables ou non dans les grandes surfaces.
Un double plafond comme solution ?
La CNTR, qui associe l'ensemble des parties prenantes au dispositif (employeurs, salariés, commerçants, émetteurs), propose comme solution un double plafond : 25 euros par jour pour les restaurants et boulangeries et un peu moins pour les supermarchés.
Le gouvernement choisira-t-il de pérenniser l'utilisation des titres-restaurant pour les achats alimentaires comme il l'avait évoqué fin décembre ? Parallèlement, la dématérialisation totale des titres-restaurant est prévue pour mars 2026. Le gouvernement compte dessus pour faire baisser mécaniquement les commissions facturées aux restaurateurs. Une loi est prévue à l'automne pour acter cette réforme.