À l'approche du festival de musique des Solidays, un mélange d'impatience, mais aussi d'inquiétude quant à l'affaire des piqûres. Un phénomène aussi alarmant que mystérieux : ces piqûres qui se multiplient dans le monde de la nuit depuis le début de l'année, avec 1.004 plaintes déposées entre le 1er janvier et le 17 juin, selon le ministère de l'Intérieur. En boîte de nuit, durant des concerts, mais aussi pendant la Fête de la musique, où plusieurs cas ont été signalés à Arras et dans les Hauts-de-Seine. Seulement huit personnes interpellées à ce jour, dont la moitié relâchée depuis, faute de preuve.
Un mystère que l'on peine à élucider
Deux raisons expliquent potentiellement le manque de poursuites judiciaires dans le cadre de l'affaire des piqûres. En premier lieu, le fait que les armes du crime, les seringues, sont rarement retrouvées. En second lieu, aucune trace de produits dangereux n'est détectée dans le sang des victimes. Pas de trace de GHB, dit "la drogue du violeur".
Les piqûres sont pourtant belles et bien présentes, en témoignent les traces bleues qui apparaissent sur le corps, et notamment les bras, des victimes. Les enquêteurs s'interrogent alors sur le mobile de ces piqûres. Un cadre de la police nationale aurait soufflé une hypothèse selon laquelle des personnes malintentionnées s'amuseraient à faire peur, à faire mal, ou tout simplement à créer la psychose.
D'autres victimes racontent pourtant avoir souffert de vomissements, de vertiges, voire de pertes de connaissance. Dans ce cas précis, des analyses sont ordonnées en urgence pour identifier le type de molécule injectée. Si aucune substance nocive n'est détectée, les médecins expliquent ces malaises par une angoisse causée par la piqûre elle-même. Une chose est sûre : les urgences sont de plus en plus encombrées par les victimes de piqures, exposant l'hôpital à un risque de saturation, préviennent les professionnels de santé.