Ils ne peuvent pas se permettre de passer à côté de la moindre piste, même si souvent les témoignages peuvent paraître farfelus. Depuis la disparition en 2011 de Xavier Dupont de Ligonnès, soupçonné d'avoir tué sa femme et ses quatre enfants à Nantes, les enquêteurs ont reçu pas moins d'un millier de signalements, s'appliquant systématiquement à les vérifier, sans jamais obtenir de résultat. Le dernier rebondissement en date, la fouille d'un monastère du Var, mardi matin, s'est encore soldé par un échec.
De la salade dans l'Essonne... En 2011, un homme pense avoir vu le père de famille acheter de la salade dans l'Essonne. Deux ans plus tard, c'est un hôtelier de Dieppe qui dit l'avoir hébergé. En 2015, des ossements retrouvés dans le sud de la France sont expertisés, mais s’avèrent ne pas être les siens. La même année, le bureau de l'AFP à Nantes reçoit un courrier signé "XAVIER Dupont de Ligonnès", jugé peu crédible...
... À un hôpital de la région bordelaise. Un dimanche il y a trois ans, l'enquête connaît à nouveau un éphémère coup de chaud quand un hôpital voit débarquer un homme hagard qui dit avoir tué ses quatre enfants. Ses traits évoquent de manière frappante Xavier Dupont de Ligonnès, au point que la police judiciaire de Bordeaux se déplace en urgence et est prise de doutes. Mais la comparaison d'empreintes est infructueuse.
Un dossier jamais clos. À la police judiciaire de Nantes, le dossier n'a jamais été abandonné. Les policiers travaillent toujours, en collaboration avec l'office central pour la répression des violences aux personnes, à Nanterre. Mais force est de constater que la multitude des forces déployées n'a pour l'instant pas permis de faire avancer l'enquête.
Affaire Dupont de Ligonnès : sept ans de fausses pistes