Le procès en appel de l'affaire Fiona devant les assises de Haute-Loire a repris vendredi matin avec deux heures de retard et en l'absence de Cécile Bourgeon, la mère de la fillette morte en 2013.
"Pas en état". "Elle n'est pas en état de remonter", a déclaré devant la cour Me Renaud Portejoie, un des avocats de l'accusée, sans autres précisions. La veille, l'audience avait été suspendue car elle était au bord de l'évanouissement. Elle disait voir des "étoiles devant les yeux" et se plaignait d'être "fatiguée".
Après deux heures de conciliabules entre avocats et magistrats vendredi matin, qui ont nourri des rumeurs de nouveau report du procès, le président de la cour d'assises, Étienne Fradin, a tranché : "on continue sans elle". Les débats ont donc repris avec l'audition d'un nouveau témoin et en présence seulement de Berkane Makhlouf, ex-compagnon de Cécile Bourgeon, dans le box des accusés.
Un procès déjà repoussé. En octobre, une première audience d'appel avait avorté après une passe d'armes entre la défense et une avocate de la partie civile, qui avait conduit au renvoi du procès. Il s'était rouvert lundi avec la volonté affichée, de chaque côté de la barre, de pouvoir débattre cette fois-ci dans la "sérénité". Depuis le début de ce nouveau procès, les deux ex-concubins, anciens toxicomanes, continuent de s'affronter en s'accusant mutuellement d'accès de violence, tout en laissant planer le flou quant au rôle de chacun dans le drame.
Un corps toujours introuvable. Le premier procès, en 2016, n'avait pas permis de faire la lumière sur la mort de Fiona, 5 ans, qu'ils disent avoir enterrée mais dont le corps n'a jamais été retrouvé. Berkane Makhlouf avait été condamné à 20 ans de réclusion, contre cinq ans de prison pour la mère de la fillette.