L'arrêt des traitements de Vincent Lambert, patient tétraplégique en état végétatif depuis plus de 10 ans, n'est "pas un assassinat", a jugé mercredi sur Cnews le président par intérim du parti LR Jean Leonetti, père de la loi de 2016 régissant la fin de vie.
Vincent Lambert n'a "pas de conscience d'exister"
Le médecin de ce patient devenu le symbole du débat sur la fin de vie en France a engagé mardi un nouvel arrêt des traitements, rendu possible vendredi par la Cour de cassation. "Cette histoire est un drame humain absolu", estime Jean Leonetti, lui-même cardiologue. "On a une famille déchirée, on a une impasse médicale, beaucoup de gens parlent sans connaître le dossier". Pour Jean Leonetti, les médecins qui ont arrêté les traitements "ont médicalement, légalement et juridiquement raison".
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"Aujourd'hui, vous avez une médecine tellement performante qu'elle peut maintenir en vie presque de manière quasiment indéfinie des corps dans lesquels il n'y a plus de pensée, plus de conscience, plus de relation à l'autre", souligne-t-il. La "vie biologique de Vincent Lambert existe, mais trois groupes d'experts successifs ont dit qu'il n'avait pas de conscience d'exister", a-t-il rappelé. "La vraie question, c'est: 'qu'est-ce qu'il aurait voulu?'".
S'il dit "comprendre" la position de la mère de Vincent Lambert, qui veut porter plainte pour "meurtre avec préméditation" contre le médecin qui a ordonné l'arrêt des traitements, Jean Leonetti estime qu'"on n'est pas obligé d'entraîner une violence qui dit que c'est un assassinat. Ce n'est pas un assassinat", assure-t-il.