L'affaire continue de susciter de très nombreuses réactions : Augustin, un adolescent de 17 ans, a été frappé à Lyon, alors qu'il voulait prendre la défense de plusieurs filles. Après cette agression, vendredi dernier, le jeune homme a porté plainte, dimanche. Mercredi, un communiqué du parquet de Lyon est venu préciser un certain nombre d'éléments.
L'agression a eu lieu vendredi, place Bellecour, en milieu de soirée. "Plusieurs témoins, dont deux jeunes filles faisant partie du groupe dont le plaignant déclarait avoir pris la défense, ont notamment expliqué qu'Augustin était intervenu alors qu'il pensait qu'elles se faisaient importuner" par un groupe de cinq jeunes hommes, indique le parquet. "Elles indiquaient pour leur part que ces jeunes, bien qu'insistants, ne faisaient pas montre d'agressivité à leur égard."
Des insultes échangées
"Des insultes étaient ensuite échangées entre le groupe d'individus et le jeune homme", poursuit le parquet. "Alors que la tension semblait s'apaiser, le plaignant recevait de la part d'un des individus un coup de poing au niveau du visage. Le groupe de jeunes gens quittait ensuite rapidement les lieux."
D'après le parquet de Lyon, le médecin légiste qui a examiné Augustin "a constaté une fracture mandibulaire, ainsi qu'une lésion dentaire". "Il a fixé l’ITT (Incapacité temporaire de travail, ndlr) de la victime à 21 jours en précisant que les blessures ainsi constatées étaient compatibles avec un coup unique porté au niveau du visage."
"Il a pris un coup de poing"
Mercredi matin, deux des jeunes filles importunées ont donné leur version des faits, plus mesurée que celle avancée dans un premier temps par la famille : "Augustin s'est mangé une pêche. Il a pris un coup de poing dans la mâchoire, et il a dit qu'une de ses dents avait été cassée. Après, les garçons sont partis, sachant que moi et mes copines nous nous sommes interposées, ne sommes pas parties. On s'est assurées que tout allait bien, on est restées plus de vingt minutes avec lui", a confié l'une d'elle au micro d'Europe 1.
L'enquête se poursuit pour identifier "l'auteur" des faits, a conclu le parquet, contredisant ainsi le scénario d'un passage à tabac collectif qui avait suscité l'indignation d'élus locaux et de responsables politiques, en particulier d'extrême droite. L'adolescent a pour sa part été opéré lundi.