Agression du rabbin d'Orléans : Macron dénonce le «poison» de l'antisémitisme, la classe politique condamne unanimement
Ce dimanche, Emmanuel Macron a dénoncé le "poison" de l'antisémitisme et promet de ne pas céder "à l'inaction" après l'agression du rabbin d'Orléans samedi. Alors qu'il rentrait de la synagogue en compagnie de son fils de neuf ans, un adolescent de 16 ans l'aurait "frappé à la tête, mordu à l'épaule et insulté".
Emmanuel Macron a dénoncé dimanche le "poison" de l'antisémitisme après l'agression du rabbin d'Orléans pour laquelle un mineur a été interpellé, promettant de ne céder "ni au silence ni à l'inaction" face à cela.
"L'agression du rabbin Arié Engelberg à Orléans nous choque tous. Je lui adresse, ainsi qu'à son fils et à tous nos compatriotes de confession juive, tout mon soutien et celui de la Nation", a écrit sur X le chef de l'État.
L'antisémitisme doit être combattu "sans relâche ni répit", lance Olivier Faure
Le rabbin Arié Engelberg, agressé et insulté par une personne qui l'a mordu à l'épaule selon une source proche du dossier, a reçu le soutien de tous les bords de l'échiquier politique, chacun appelant à la fermeté face à l'antisémitisme qui doit être combattu "sans relâche ni répit", d'après le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.
"Ne fermons pas les yeux face à la réalité de l'antisémitisme dans notre pays", a ainsi écrit sur X le président des Républicains Laurent Wauquiez, quand l'ex-chef de l'État François Hollande a dénoncé "une insupportable et lâche agression".
"Insupportable agression du rabbin d'Orléans, frappé à la tête, mordu et insulté alors qu'il rentrait de la synagogue avec son fils. Plus que jamais, nous devons être unis pour combattre l'antisémitisme et tous les racismes", a écrit la cheffe de file des députés Insoumis Mathilde Panot, alors que le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a appelé à rester "unis pour combattre l'antisémitisme et tous les racismes".
"Une nouvelle manifestation de la fièvre antisémite" selon Jordan Bardella
Le RN, dont le vice-président Sébastien Chenu s'est prévalu dimanche de constituer "un bouclier" pour la communauté juive, a épinglé le mouvement de Jean-Luc Mélenchon. Une critique qui intervient au lendemain de manifestations contre le racisme et l'extrême droite, marquées par une polémique autour d'une affiche présumée antisémite publiée, puis retirée, par LFI.
"Depuis des mois, LFI met une cible dans le dos de nos compatriotes juifs par des propos insupportables et des visuels nauséabonds. L'odieuse agression dont a été victime le rabbin d'Orléans en est une des détestables conséquences", a jugé sur X Marine Le Pen, apportant son "soutien à Arié Engelberg et à ses proches".
Même virulence de la part du patron du RN, Jordan Bardella, qui a vu dans cette agression "une nouvelle manifestation de la fièvre antisémite qui monte dans notre pays, alimentée par une extrême gauche incendiaire".
Un rapprochement également effectué par le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui a fustigé sur X "un antisémitisme d'atmosphère qui se développe à la fois dans les discours des islamistes du monde entier, mais aussi dans les mouvements et partis d'extrême gauche qui, en France, attisent la haine". Et par le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, qui a exhorté à ce que "les femmes et les hommes politiques, quels qu'ils soient, et notamment les plus à gauche de notre vie politique, arrêtent avec l'ambiguïté sur l'antisémitisme".