La garde à vue du jeune collégien qui a menacé vendredi sa principale avec un couteau de cuisine dans un collège de Dijon, a été prolongée. Cet élève de troisième avait été exclu du collège Édouard Herriot de Chenôve pour des problèmes de discipline. Une lettre où des allusions sont faites aux attentats de 2015 et une prise d'otages a été retrouvée sur lui. Heureusement, le dispositif anti-intrusion déclenché par la principale a fonctionné et personne n'a été blessé. Mais sur place, c'est toujours la sidération. Très choqués, certains élèves redoutent même à présent le retour en classe demain lundi.
Des solutions mises en place...
Du côté du corps enseignant, cette affaire n'en rappelle que d'autres. Une principale menacée de mort avec un couteau, un professeur roué de coups, un enseignant tué… Ces événements se répètent dans les établissements scolaires. "La situation est très anxiogène pour les enseignants, mais également pour les élèves et les parents d'élèves. C'est à la portée de n'importe qui d'amener, caché dans son sac, un couteau de cuisine. C'est inquiétant", s'alarme Laurent Zameczkowski, porte-parole de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public, au micro d'Europe 1.
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Pour assurer la sécurité de tous dans les bâtiments scolaires, plusieurs solutions sont mises en place, comme l'alarme anti-intrusion ou encore des systèmes de vidéoprotection. Mais pour le porte-parole, il faut renforcer l'accompagnement des élèves.
...Mais un manque d'accompagnement des élèves
"La prévention, c'est le maître mot", insiste-t-il. "Aujourd'hui, il y a un assistant d'éducation pour environ une centaine de collégiens. Il faut renforcer cette présence adulte pour pouvoir détecter de façon précoce toutes ces situations et n'importe quel type de violence ! Il faut avoir un meilleur accompagnement des élèves pour éviter qu'ils soient soit dans une situation de désespoir intense, soit d'être manipulés par les autres, afin d'éviter un nouveau drame", conclut-il.
Laurent Zameczkowski l'assure : il faut plus de moyens humains, comme les infirmiers scolaires ou les psychologues de l'Éducation nationale, encore trop peu nombreux dans les établissements scolaires.