Les musulmans de France fêteront dimanche l'Aïd el-Fitr, la fête de la rupture du jeûne qui marque la fin du mois sacré du ramadan, a annoncé samedi soir le Conseil français du culte musulman (CFCM) dans un communiqué.
Décision prise "unanimement". Cette décision a été prise "unanimement", a précisé pour sa part le mouvement Musulmans de France (ex-UIOF, issu des Frères musulmans). La date a également été annoncée de son côté par l'Union des mosquées de France (UMF). Fixer les dates de début et de fin du ramadan a parfois viré au casse-tête ces dernières années pour les musulmans, entre les adeptes du calcul astronomique à l'avance et ceux qui observent la lune. Le Prophète aurait prescrit dans un hadith : "Ne jeûnez que lorsque vous verrez le croissant lunaire et ne rompez le jeûne que lorsque vous le verrez aussi".
Particulièrement éprouvant cette année. L'Aïd el-Fitr ou Aïd el-Seghir (petite fête) est l'une des deux dates les plus solennelles du calendrier musulman avec l'autre Aïd, Aïd el-Kébir ou Aïd el-Adha, la grande fête ou fête du sacrifice. Elle tombe le premier jour du mois suivant le ramadan, dit de "chawwal". Quatrième pilier de l'islam, le jeûne du ramadan avait commencé le 27 mai en France, où il a été particulièrement éprouvant cette année avec des journées toujours plus longues et un épisode de canicule.
"Prières fraternelles". Durant l'Aïd el-Fitr, le musulman est invité à acquitter avec la grande prière du matin une aumône pour les pauvres, fixée généralement en France à cinq euros par personne. Cette journée est aussi l'occasion de repas de fête, en famille, et de visites rendues à ses proches. Dans son communiqué, le CFCM dit "saisir cette occasion pour assurer l'ensemble de nos concitoyens de toutes confessions et de toutes convictions, de ses prières fraternelles pour que notre Nation vive dans la paix et la solidarité." Emmanuel Macron avait été mardi soir le premier président de la République depuis dix ans à participer à l'iftar (dîner de rupture du jeûne) annuel du CFCM. Il avait appelé les responsables de l'islam en France à prendre leur part dans le "combat" contre les "prédicateurs de haine" et le "repli identitaire".
70% à 80% des musulmans concernés. Les fidèles musulmans sont entre quatre à cinq millions en France et selon des études, 70% à 80% d'entre eux observent les pratiques socio-religieuses du ramadan.