Qui dit 1er avril dit nouveautés, comme à chaque début de mois. Certaines règles changent, d’autres entrent en vigueur. Europe 1 fait le tour des nouveautés qui vont en partie impacter votre quotidien. Les aides sociales vont connaître une nouvelle hausse ce lundi 1er avril après avoir bondi de 4% en juillet dernier.
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Les allocations en légères hausses, la trêve hivernale prend fin
Le revenu de solidarité active, les aides personnalisées au logement, la prime d’activité, les allocations familiales et l’Aide adulte handicapé vont être revalorisés de 1,6%. Ce qui représente, environ, une dizaine d’euros supplémentaires par mois.
Sauf retournement de situation, les nouveaux montants de ces prestations seront valables jusqu’au 31 mars 2024. Pour certaines associations, cette augmentation ne tient pas compte de la réalité économique du pays qui a connu 6,2% d'inflation sur un an. Les allocations-chômage vont être augmentées de 1,9%. L’allocation chômage minimum passe de 30,42 à 31 euros brut par jour. Elle avait déjà été augmentée de 2,9% en juillet 2022 et elle sera revalorisée, à nouveau, le 1er juillet prochain. Cette période marque aussi la fin de la trêve hivernale, une période où un propriétaire ne peut pas faire expulser un locataire qui ne paie pas son loyer. Dès le 1er avril, les expulsions vont redevenir possibles avec le recours de l’autorité publique.
Fin de l'indemnité carburant, obligation de l'audit énergétique
Un portail devrait ouvrir, ce samedi, pour permettre aux personnes ayant effectué une mission de service civique en 2022 et jusqu’à la fin de l’année 2023 de toucher une aide de 100 euros si elle passe le Bafa ou le BAFD. Autre changement, non sans importance, les terrasses estivales dans les bars et restaurants vont rouvrir. Ce 1er avril marque aussi la fin de la possibilité de demander l’indemnité carburant de 100 euros destinée à atténuer la hausse des prix à la pompe pour les revenus les plus modestes. Sur les dix millions de foyers éligibles, plus de la moitié ne l’avait pas encore réclamée à la mi-février. Un autre bonus prend fin ce 1er avril : il ne sera plus possible de toucher une aide de 1000 euros pour remplacer sa chaudière au fioul par une autre au gaz. Par ailleurs, un audit énergétique devient obligatoire lors de la vente de logements considérés comme des passoires thermiques, à savoir les maisons ou immeubles classés F ou G.
Ce 1er avril, l’outrage sexiste devient un délit. "Imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit créé à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante, devient un délit passible de 3.750 euros", selon France Bleu.
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Distribution du chèque énergie
Le 21 avril, le chèque énergie 2023, dont le montant varie entre 48 euros et 277 euros sera versé à environ "5,8 millions de ménages". Il sera adressé automatiquement par courrier "aux 20% de ménages les plus modestes, dont le revenu fiscal de référence par unité de consommation (RFR/UC) est inférieur à 11.000 euros en 2021", selon le ministère de la Transition énergétique. Il pourra être utilisé jusqu’au 31 mars 2024. "On peut l'utiliser pour payer sa facture d'électricité, de gaz, de bois, toutes les énergies qui servent à vous chauffer", fioul compris, a indiqué la ministre Agnès Pannier-Runacher.