Grièvement atteint d'une maladie orpheline incurable, Alain Cocq avait demandé au président de la République, dans une lettre datée du 20 juillet, l’autorisation de recevoir un sédatif pour partir dans la dignité. Alité depuis plusieurs années, il avait été entendu lors d’une visio-conférence par la conseillère santé d’Emmanuel Macron. Mais sans réponse de l’Elysée depuis, il confirme sa décision d’arrêter son traitement dans la nuit de vendredi à samedi, et de se laisser mourir.
"La présidence a jusqu’à ce soir minuit pour me rappeler, ensuite j’arrêterai toute hydratation, toute alimentation, tout traitement hormis les anti-douleurs", avertit vendredi au micro d’Europe 1 Alain Cocq. "À tout moment, l’Elysée peut intervenir pendant la durée de ce protocole pour m’accorder le droit à partir dans la dignité", rappelle le Dijonnais de 57 ans, qui a l’intention de diffuser en direct son agonie sur les réseaux sociaux.
"Selon l’ordre naturel des choses je devrais être mort"
"Je demande quelque chose de simple : qu’un médecin puisse me prescrire un médicament qui soulagera définitivement mes douleurs. Je le prendrais moi-même, et cela entraînera mon décès dans les dizaines de secondes qui suivront", explique Alain Cocq. Le cas échéant, il souhaite que deux personnes soient présentes lors de la prise de ce sédatif : un officier de police et un médecin. Le premier pour vérifier qu’Alain Cocq n’est pas contraint, le second pour constater son décès. "Le Samu m’a déjà récupéré dix fois en urgence absolue alors que j’étais sur le chemin de la mort, selon l’ordre naturel des choses je devrais être mort", assure-t-il.