Les réponses de Marwa Loud aux critiques sur sa chanson "Allez les gros"
La chanteuse RnB Marwa Loud a sorti le titre "Allez les gros", le 30 janvier dernier sur YouTube, pour attirer l'attention sur une discrimination touchant de nombreux Français, la grossophobie. "En vérité le message est plus général, plus global. Il parle des complexes tout court", explique-t-elle jeudi sur Europe 1.
Sa chanson "Allez les gros" mise en ligne le 30 janvier sur YouTube compte déjà plus de six millions de vues et aborde une discrimination qui touche de nombreux Français et Françaises, la grossophobie. Invitée jeudi de Matthieu Belliard sur Europe 1 , la chanteuse RnB Marwa Loud, 23 ans, défend un titre porteur d'un "message simple" à destination des jeunes en particulier, le "body positivisme". "S'aimer soi-même et accepter la personne qu'on est", comme elle l'explique au micro d'Europe 1.
Marwa Loud préfère "retenir ces gens à qui elle a "remont[é] le moral"
Si son clip lui a valu des critiques, de personnes l'accusant de se moquer du surpoids et d'autres d'en faire l'éloge, Marwa Loud préfère retenir ces gens à qui elle a "remont[é] le moral le temps de quelques minutes en chanson". "Ma volonté n'est pas du tout d'inciter les gens à prendre du poids. La seule chose que j'ai voulu faire et de leur faire accepter leur corps et de leur dire qu'ils sont beaux malgré tout", précise-t-elle.
D'ailleurs, elle n'exclut pas elle-même de perdre du poids. "Mais je le ferai pour moi", indique-t-elle. "Je pense que le plus important est de le faire pour soi, pas parce qu'on nous dit qu'on est un peu gros, un peu fin, peu importe hein (...) J'ai dit 'allez les gros' parce que c'est le thème qui me convient le mieux, mais en vérité le message est plus général, plus global. Il parle des complexes tout court."
"Les gens ne sont pas encore conscients de ça"
Sa détermination, Marwa Loud la puise aussi dans son adolescence marquée par les moqueries de ses camarades de classe : "Ça a été la période la plus dure à ce niveau-là." Elle estime qu'en France, "les gens ne sont pas encore conscients de ça". "On arrive petit à petit à comprendre ce phénomène chez les jeunes, parce que du coup ils sont victimes de harcèlement scolaire", nuance-t-elle toutefois.
Et de conclure : "Je pense qu'on rejette les gros parce qu'on ne correspond pas aux symboles de beauté actuels. On est obligé de s'identifier à ça indirectement (...) Quand on se regarde dans le miroir, on se dit : 'ah ouais; mais si j'avais un petit peu moins de ventre et un petit moins de cuisse je serais peut-être plus belle.' Mais en fait non, car si demain tout changeait et que les symboles de beauté étaient des femmes un peu plus rondes, tout le monde accepterait les gros."