Gendarme 1:38
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Fréderic Michel / Crédits photo : Romain Longieras / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Après la tristesse, place à la colère. Dans les rues de la ville de Mandelieu, où travaillait le gendarme mort ce lundi lors d'un refus d'obtempérer, les riverains s'agacent de ne pas voir une réponse adapter de la justice face aux délits routiers. Le profil du suspect, déjà connu à plusieurs reprises pour ce type de faits, interroge sur l'efficacité de la justice. 

Quelques heures après la mort d'un gendarme à Mougins, près de Cannes, par un chauffard, l'émotion est forte au sein de la population. Cet adjudant de 54 ans, père de deux enfants, a été mortellement fauché lundi soir par un conducteur testé positif à l'alcool et connu pour de nombreux délits. 

Dans les rues de Mandelieu-la-Napoule, où travaillait la victime, la tristesse se mélange à la colère. "Il faisait son devoir et quelqu'un refuse d'obtempérer et il le tue. Ces gens doivent aller en prison pour de longues années, mais on sait comment ça se passe", s'agace un habitant au micro d'Europe 1. 

"Ce n'est pas le premier"

Dans les rues de la petite commune, tous estiment que la justice n'est pas assez sévère avec les chauffards. "On a une justice qui est aux abonnés absents. Ce sont les policiers qui trinquent, les gendarmes", regrette un autre riverain, avant d'être coupé par une passante. "(Le chauffard ndlr) condamné 10 fois ! Je viens de le lire chez le marchand de journaux. C'est honteux". 

"Cela fait 48 ans que je suis en France et je n'ai jamais eu de problème avec la police. Les gendarmes ne vous manquent pas de respect. C'est pour la sécurité de tout le monde qu'il vivait ce monsieur. Il l'a payé de sa vie et ce n'est pas le premier", regrette un retraité. 

Le maire alerte face à la situation

Le maire de la commune, Sébastien Leroy, se dit lui aussi révolté, alors que l'adjudant exerçait depuis 2007 au peloton autoroutier dont le siège est situé sur les limites de la commune. C'est un contrôle banal de quelqu'un qui était déjà connu pour ces faits et qui a délibérément choisi d'accélérer, de renverser ce gendarme, tout simplement pour ne pas être contrôlé. Quand enfin allons-nous nous réveiller et réagir pour que cela cesse", alerte l'élu.

Tous espèrent désormais qu'après ce dramedes sanctions plus fermes et plus rapides seront prises dans le futur à l'égard des chauffards alors que l'on compte près de 25.000 refus d'obtempérer par an en France.