Anesthésiste de Besançon : rejet du pourvoi du parquet général, le docteur Péchier reste en liberté

Frédéric Péchier a été laissé libre sous contrôle judiciaire par la justice.
Frédéric Péchier a été laissé libre sous contrôle judiciaire par la justice. © Sebastien Bozon / AFP
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avec AFP , modifié à
C'est la quatrième fois que la justice décide de maintenir en liberté cet anesthésiste soupçonné de dizaines d'empoisonnements.

La Cour de cassation a rejeté mercredi le pourvoi formé par le parquet général contre le maintien en liberté du Dr Frédéric Péchier, anesthésiste de Besançon soupçonné de dizaines d'empoisonnements. Ce dernier reste donc en liberté, a-t-on appris de source proche du dossier et auprès de son avocat. 

La justice décide le maintien en liberté à quatre reprises

À quatre reprises (en première instance puis en appel), la justice avait décidé son maintien en liberté sous contrôle judiciaire, la dernière fois le 12 juin. C'est cette décision de la cour d'appel que visait le pourvoi du parquet général, qui a été retoqué par la Cour de cassation. Le parquet général avait formé ce pourvoi en raison de soupçons de "connivence" entre un magistrat de la cour d'appel et la défense, avaient expliqué des avocats du dossier à l'AFP. 

"J'ai appris avec satisfaction le rejet du pourvoi du parquet général, tant j'étais convaincu de l'absence de pertinence des critiques dirigées contre le président de la chambre de l'instruction", a commenté l'avocat de Frédéric Péchier à la Cour de cassation, Emmanuel Piwnica. 

Accusé de polluer des poches de perfusion pour provoquer des arrêts cardiaques

Le médecin âgé de 47 ans a été mis en examen en 2017 puis à la mi-mai pour un total de 24 empoisonnements présumés de patients, dont neuf mortels. Le contrôle judiciaire de l'anesthésiste lui interdit d'exercer sa profession depuis 2017. Il a été renforcé après sa seconde mise en examen avec l'interdiction de se rendre à Besançon ou dans la commune voisine où il résidait. 

Le Dr Péchier est soupçonné d'avoir pollué, de 2008 à 2017, des poches de perfusion de 24 patients, âgés de 4 à 80 ans, pour provoquer des arrêts cardiaques, démontrer ses talents de réanimateur et discréditer ses collègues de clinique, avec lesquels il était en conflit.