Si Anne Hidalgo est réélue à la mairie de Paris eu second tour des municipales le 28 juin prochain, la limitation de vitesse sera portée à 30 kilomètres/heure dans presque toutes les rues de Paris. Une promesse négociée avec les alliés écologistes de la maire sortante. Piétons, cyclistes ou automobilistes, les électeurs savent à quoi s'en tenir.
Plus de sûreté, moins de bruit, moins de pollution
"Sur Paris c'est juste pas possible ! Aussitôt qu'on passe la deuxième, on est déjà au-dessus de 30 !", réagit une automobiliste, tandis qu'une dame plus âgée abonde : "Vous vous rendez compte ? Dans Paris ? Mais ça ferait des bouchons !" Un autre automobiliste est plus mitigé : "C'est trop lent 30 kilomètres/heure. Mais en même temps, quelque part, c'est de la sûreté".
La sûreté, voilà l'un des arguments d'Anne Hidalgo. Son objectif est de faire baisser le nombre de morts sur les routes, qui s'est établi à 34 l'an dernier. Mais aussi de réduire le bruit et la pollution dans la ville en convaincant les Parisiens, quartier par quartier. Plus de 50% des rues de Paris sont déjà passées à 30 km/h, après des concertations de quartier.
Le périphérique passerait à 50 kilomètres/heure
Pour le reste de la capitale, cela ne pourrait prendre que 18 mois, selon l'allié écologiste d'Anne Hidalgo, David Belliard. "Nous répondons à une aspiration qui nous dépasse, fait-il remarquer. Les gens qui habitent cette ville souhaitent aujourd'hui que nous leur proposions des pistes cyclables sécurisées, des trottoirs plus larges pour marcher, une ville plus apaisée où ils vont pouvoir emmener leurs enfants à l'école sans crainte de les voir se faire renverser par une voiture qui irait trop vite", explique David Belliard.
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Seuls quelques grands axes ne diminueraient pas la vitesse de circulation, comme les Champs Elysées ou les boulevards des Maréchaux. Le périphérique, quant à lui, passerait à son tour de 70 à 50 kilomètres/heure.