Après le tollé, il a décidé de plaider lui-même sa cause devant la justice. L'assistant parlementaire d'un sénateur PS, visé par une enquête pour apologie du terrorisme sur Facebook, dément vigoureusement les soupçons et va déposer plainte pour dénonciation calomnieuse, a déclaré vendredi son avocat.
Une enquête ouverte après un signalement. "Nous allons déposer plainte pour dénonciation calomnieuse. Tout cela vient d'une vengeance personnelle et le préjudice pour lui est très important", a expliqué son avocat, Me Antoine Casubolo-Ferro. Le parquet de Paris a ouvert une enquête le 25 janvier, confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) après un signalement aux autorités.
Pas d'éléments matériels, selon son avocat. La défense invoque qu'il n'a été trouvée "aucune vidéo d'appel au djihad, aucune image d'égorgement" sur la page Facebook de l'assistant, Yacine Chaouat, éléments évoqués par Le Canard Enchaîné qui a révélé l'affaire mercredi. "Lorsque j'ai appris mardi soir qu'on me reprochait d'avoir 'liké' (apprécié via un clic, ndr) trois articles qui faisaient l'apologie du terrorisme, les bras m'en sont tombés", raconte pour sa part l'assistant du sénateur PS Roger Madec, dans une interview au Parisien.
"Je n'ai jamais été un admirateur de Daech !" "Après le choc, mon premier réflexe a été de vérifier si, parmi 153 pages en apparence anodines, ne se cachaient pas des contenus litigieux. Comme je n'en avais évidemment gardé aucun souvenir, j'ai recherché dans mon historique. Et je n'ai strictement rien trouvé", a-t-il ajouté. "Je n'ai jamais été un admirateur de Daech (l'organisation Etat islamique) ! Au contraire ! Ces djihadistes qui sèment la terreur et la mort ne sont pas musulmans", affirme-t-il encore au quotidien.
Yacine Chaouat avait dû démissionner en juin 2015 de son poste de secrétaire national adjoint du PS en charge de l'intégration, 24 heures seulement après sa nomination, en raison de la polémique provoquée par la révélation de sa condamnation passée pour violences conjugales.