Après la démission du ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot mardi, les militants et sympathisants de la cause environnementale se sentent de nouveau seuls. C'est notamment le cas de Véronique, une militante écologiste rencontrée par Europe 1 dans son jardin potager de Montreuil, en Seine-Saint-Denis.
"Pour nous, les petits, c'est vraiment très difficile d'agir. Moi qui ai milité bénévolement pendant presque 20 ans, j'ai vraiment l'impression d'avoir réussi à faire bouger très très peu de choses. Donc j'ai eu aussi envie de lui répondre, qu'à notre petit niveau, on s'essouffle, on se sent très seuls aussi", commente encore celle qui cultive fruits et légumes sans pesticides. Véronique comprend malgré tout la décision, courageuse dit-elle, du ministre de la Transition écologique. L'impuissance de Nicolas Hulot, sa frustration, elle s'y reconnaît.
>> De 5h à 7h, c’est "Debout les copains" avec Matthieu Noël sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici
"On ne va pas en rester là". Selon Philippe, un autre jardinier bénévole rencontré par Europe 1, cette démission clarifie la position du gouvernement. "À court terme, c'est déprimant, c'est sûr. Mais ça va entraîner des prises de conscience et des recompositions, on ne va pas en rester là." Quant au renoncement de Nicolas Hulot à la politique, le jardinier n'y croit pas. "Je ne pense pas qu'il abandonne. C'est un engagement à vie !"
Des ONG inquiètes pour l'avenir de la cause. Les ONG environnementales, quant à elles, regrettent une telle décision. À l'image de Greenpeace France dont le directeur général Jean-François Julliard a tweeté "Quel gâchis !". Hulot "aura essayé mais n'a jamais pu s'imposer dans un gouvernement pour lequel l'écologie n'est qu'un vernis", a-t-il ajouté.
Une "mauvaise chose" pour la France. D'ailleurs, selon un sondage réalisé par Odoxa dans la foulée de cette annonce pour Le Figaro et FranceInfo, 84% des personnes interrogées estiment que le départ du gouvernement est "plutôt une bonne chose" pour l'ex-ministre de la Transition écologique, bien que 55% (contre 43%) le voient comme une "mauvaise chose" pour la France et 65% (contre 34%) pour le gouvernement.