"Je n’ai qu’une envie, c’est d’oublier, de partir à la campagne. Mais ne pas le faire [rouvrir la boîte de nuit, ndlr] serait donner matière aux terroristes". Gilles Thévenet, le patron du High Club, cette discothèque bien connue de la promenade des Anglais, tient absolument à ce que son établissement rouvre ses portes jeudi soir, et "que notre côté professionnel prime sur nos sentiments".
"L'horreur".Le soir du 14-Juillet, le camion fou était passé juste devant l'établissement. La boite de nuit avait alors ouvert ses portes aux victimes, se transformant ainsi en hôpital de fortune. "Je voyais des champs de guerre. Je voyais une femme enceinte qui est décédée chez nous. C’était l’horreur", se souvient le patron de la discothèque.
Une Marseillaise et une minute de silence. Pour permettre la réouverture, les traces de sang ont été rapidement effacées. "On va faire comme si rien ne s’était passé, à ceci près qu’il y aura du bleu blanc rouge un peu partout dans l’établissement", explique Gilles Thévenet. "Il y aura des messages de paix, bien sûr une Marseillaise et une minute de recueillement. C’est le moins que l’on puisse faire. Et ensuite, il faudra passer à la fête". Pour cette première depuis l’attentat, l’entrée de la boite de nuit sera gratuite.