Des fouilles sont en cours depuis lundi matin sur un terrain ayant appartenu au tueur en série Michel Fourniret à Floing dans les Ardennes, ont indiqué les gendarmes.
Ces fouilles menées par une quinzaine de gendarmes équipés notamment d'une pelleteuse se déroulent sur "l'ancien jardin d'enfants" de la propriété, a-t-on précisé de même source, confirmant une information du quotidien régional L'Union. Elles se poursuivront au moins jusqu'à mardi, selon la gendarmerie
Le terrain n'aurait jamais été fouillé. D'après l'Union, ce lopin de terre a appartenu de 1964 à 1999 à "l'Ogre des Ardennes" et n'a jamais été fouillé. Michel Fourniret a lui-même vécu dans une grange aménagée dans le haut d'une vaste parcelle, non loin de ce jardin.
"Il y a sur place des équipes spécialisées, sous la direction d'un coordinateur criminalistique, avec des moyens techniques et humains de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. Sont notamment présents trois techniciens de l'identification criminelle de Charleville-Mézières, des membres de la section de recherche de Dijon et la doyenne des juges d'instruction de Paris", Sabine Kheris, a détaillé la gendarmerie. Cette dernière est chargée de l'enquête sur les meurtres de deux jeunes filles de l'Yonne, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domece, que Fourniret a reconnus en février après les avoir niés dans le passé.
Monique Olivier avait accusé Fourniret deux fois, avant de se rétracter. Le 17 mai 1990, le corps nu de la Britannique Joanna Parrish, alors assistante d'anglais au lycée Jacques-Aymot d'Auxerre, avait été retrouvé à Monéteau. La jeune femme de 20 ans avait été violée et battue avant sa mort. Marie-Angèle Domece, handicapée mentale, avait pour sa part disparu le 8 juillet 1988 dans l'Yonne, à 19 ans. Son corps n'a jamais été retrouvé.
A deux reprises, l'ex-femme du tueur en série, Monique Olivier, avait attribué les meurtres des deux jeunes femmes à Michel Fourniret, avant de se rétracter par la suite.