Deux jours après les événements qui se sont déroulés dans le lycée Gambetta d'Arras, un rassemblement est organisé ce dimanche à 11 heures pour rendre hommage à Dominique Bernard, professeur de lettres poignardé à mort par un homme âgé de 20 ans, fiché S. Des événements qui vont changer l'histoire de cet établissement ainsi que son image.
"Ils enlèvent une part de rêve à tous ses enfants et adolescents"
Les cours, les copains et les premiers flirts, c'était ça Gambetta, expliquent Maëva et Lena toutes deux âgées d'une vingtaine d'années. Ces deux anciennes élèves ont fait une grande partie de leur scolarité dans cet établissement. "Le lycée Gambetta nous a vu grandir. On arrivait ici, on était des bébés, on est ressorties de là en étant des jeunes femmes. On a vraiment un souvenir de l'établissement qui est magnifique et là c'est terni à cause d'un malade", soufflent-elles.
Monsieur Bernard est mort en héros alors qu'il fait le plus beau métier du monde. À quelques mètres de là, Rudy et Livia reviennent à Gambetta, 20 ans après l'avoir quitté : "C'est pas facile, c'est symbolique. On s'est rencontrés ici. On se dit juste qu'à notre époque, on n'aurait pas vécu ces choses-là. On était peut-être plus insouciants. Dans le malheur, tous ces gens-là, ils enlèvent une part de rêve à tous ces enfants, ces ados qui vivent leurs années de lycée". "C'est un traumatisme, c'est dramatique", concluent-ils. Une question revient à chaque fois : comment cela peut-il arriver dans une ville aussi calme où il fait bon vivre ?