Qui a tué l’ex-international argentin de rugby, Federico Martin Aramburu, samedi à Paris ? L'ancien sportif de haut niveau est mort au petit matin après une altercation dans un bar de nuit parisien, et l’une des trois personnes activement recherchées par la police a été placée en garde à vue dès samedi soir. Le parquet de Paris précise que celle-ci a finalement été levée lundi soir pour déferrement en vue d'une ouverture d'information judiciaire. Une jeune femme de 24 ans, soupçonnée d'avoir participé à l'homicide de l'ancien rugbyman Federico Martin Aramburu samedi à Paris, a été mise en examen mardi pour "complicité d'assassinat" et placée en détention provisoire, a-t-on appris de source judiciaire. Elle serait une proche du principal suspect, un militant d'extrême droite.
La suspecte, qui aurait conduit la voiture depuis laquelle deux hommes auraient tiré sur l'ancien international argentin dans le VIe arrondissement de Paris, avait été interpellée samedi. Les deux autres suspects, des militants d'extrême droite âgés d'une trentaine d'années, étaient toujours recherchés mardi soir, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
Un jeune homme bien connu des services de police
Le principal suspect est un jeune homme de 27 ans, déjà bien connu de la police et de la justice puisqu’il a été condamné quatre fois principalement pour violences. Il doit d’ailleurs être jugé en juin avec quatre autres ex-membres du GUD, un groupuscule d’extrême droite dissout. Il s’agit là d’une affaire de règlement de compte entre militants en 2015. L’un d’eux a été tabassé, humilié de manière extrêmement violente par ses ex-camarades, dont l’homme actuellement recherché.
À l’époque, le principal suspect dans le meurtre de l'ex-rugbyman avait filmé la scène, porté des coups. Dans l’une des vidéos, on l’entendait d’ailleurs se vanter d’avoir "buté plus d’un mec".
Ancien militaire atteint d'une pathologie post-traumatique
L'homme de 27 ans est un ancien militaire qui a servi à Djibouti, dans la Marine, avant d’être rapatrié il y a sept ans après l’apparition d’une pathologie post-traumatique. Il est décrit comme hyperviolent par un connaisseur de la procédure. Une procédure dans laquelle le jeune homme a été libéré sous caution et placé sous contrôle judiciaire. Il avait l’interdiction de paraitre en Île-de-France.