Bruno Le Maire 1:33
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avec AFP // Crédits photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Dans un entretien au "Monde", ce mercredi 6 mars, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déclaré "qu’une réforme de l’assurance-chômage est nécessaire pour atteindre le plein-emploi", réaffirmant la volonté du gouvernement de durcir les droits en la matière.

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a plaidé mercredi pour une reprise en main "définitive" par l'État de l'assurance-chômage, pour laquelle une nouvelle réforme est envisagée par le gouvernement afin d'en durcir encore les droits. "Il est indispensable de poursuivre les réformes de structure. Une réforme de l’assurance-chômage est nécessaire pour atteindre le plein-emploi, le Premier ministre a raison de le rappeler", déclare le ministre dans un entretien au quotidien Le Monde.

 

Séminaire gouvernemental "dédié à la question du travail"

Depuis trois mois, le gouvernement manifeste sa volonté de durcir encore les droits à l'assurance- chômage, après deux réformes controversées en ce sens en 2019 et 2023.  Gabriel Attal a déclaré il y a quelques jours qu'il réunirait "à la mi-mars" un séminaire gouvernemental "dédié à la question du travail" pour notamment "préparer les grandes décisions" à prendre en la matière. "Nous gardons une durée d'indemnisation la plus longue parmi les pays développés : dix-huit mois. La responsabilité des partenaires sociaux, ce sont les salariés. La responsabilité de l’État, ce sont tous ceux qui sont au chômage. Pour ma part, je considère que l’État devrait reprendre la main sur l’assurance-chômage de manière définitive", déclare Bruno Le Maire.

Le régime de l'assurance-chômage est actuellement piloté par l'Unédic, organisme paritaire. Les partenaires sociaux renégocient les règles tous les 2 à 3 ans pour tenir compte des évolutions du marché du travail, ces règles étant formalisées dans une convention que l'État valide. Mais depuis 2018, leurs marges de manœuvre sont restreintes, car le gouvernement leur adresse en amont une "lettre de cadrage" qui fixe des objectifs (notamment d'économies) à atteindre. Sans accord, l'État reprend la main avec un "décret de carence".