Comment a-t-il pu s'introduire dans l'établissement scolaire ? Cette question, Lucie l'a posé à sa maman Solveig après l'attaque au couteau au lycée Gambetta d'Arras. Cette lycéenne en Première à Saint-Genis-Laval est inquiète car sa cour de récréation est un parc municipal, ouvert à tous : "Sa cour d'école n'est pas fermée, donc n'importe qui peut venir. On ne s'est pas posé la question en cas d'intrusion, et c'est vrai que là on y a pensé immédiatement. Le seul endroit où elle est peut-être en sécurité, c'est à l'intérieur de son lycée".
"On ne peut pas répondre, on n'a jamais été confronté à des situations comme ça"
Des interrogations, beaucoup de mamans cherchent encore les bons mots pour répondre aux questions de leurs enfants : "On est dans un état un peu de stupeur et de sidération. On n'a pas forcément les mots pour expliquer. Eux, ils ont en tête 'et si ça se produit dans mon lycée, qu'est-ce que je fais ?' et ça, c'est des questions auxquelles on ne peut pas répondre parce qu'on ne sait pas en fait, on n'a pas été confronté à des situations de violence comme ça" confie une maman inquiète.
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Trois ans après l'assassinat du professeur Samuel Paty, beaucoup de mamans ont peur que ces événements soient banalisés : "On ne veut pas se dire que c'est un prof de plus qui est décédé, de ne plus avoir cette crainte et se dire qu'on peut aller tuer un autre prof comme ça", lamente cette autre maman.
Ce lundi sera un jour très particulier pour les élèves mais aussi les enseignants, dans les classes une minute de silence est attendue dans la journée en mémoire des victimes des attentats commis dans nos écoles.