La clé USB retrouvée dans le bureau de Mickaël Harpon à la préfecture de police, contenant des éléments qui alimentent les spéculations, était toujours en cours d'analyse mercredi. Mais les enquêteurs n'ont à ce stade pas constaté de "transfert illicite de données", selon une source proche de l'enquête.
Depuis la découverte de cette clé USB, l'enjeu pour les enquêteurs est de savoir si les images de propagande de l'État islamique qui s'y trouvent, ainsi que des données relatives aux employés de la préfecture de police, étaient liées ou non à son activité professionnelle. Les premiers éléments de l'enquête attestent que ces images de propagande de l'EI n'ont pas été téléchargées par Mickaël Harpon, informaticien au service technique de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP), mais proviennent bien des ordinateurs dont il assurait la maintenance.
" Le contenu de la clé pourrait s'expliquer par son activité professionnelle, mais les analyses se poursuivent et il est trop tôt pour écarter tout transfert illicite "
Cette clé USB n'aurait donc pas été branchée à l'ordinateur personnel du tueur, et les noms et adresses des fonctionnaires du renseignement n'auraient donc pas fuité à l'extérieur. De nombreux enquêteurs de la Police judiciaire (PJ) parisienne sont mobilisés pour exploiter le contenu de cette clé qui dispose d'une importante capacité de stockage. "Tout ce qui est sur cette clé a été transféré dans le cadre des fonctions" de Mickaël Harpon, a commenté une source, sans plus de précisions. Selon une autre source proche du dossier, plus prudente, "le contenu de la clé pourrait s'expliquer par son activité professionnelle, mais les analyses se poursuivent et il est trop tôt pour écarter tout transfert illicite". Jeudi dernier, Mickaël Harpon, agent administratif de 45 ans, a tué à coups de couteau quatre fonctionnaires de la préfecture de Paris. Les autorités l'ont présenté comme un converti à l'islam qui se serait radicalisé.