Un ancien candidat de la France insoumise (LFI) aux législatives du Calvados, Stéphane Poussier, interpellé dimanche pour apologie du terrorisme, va être présenté au parquet mardi, selon un communiqué de parquet de Lisieux. Il pourrait ensuite faire l'objet d'une comparution immédiate à partir de 13h à Lisieux.
Il conteste l'apologie du terrorisme. Selon l'avocate de Stéphane Poussier, Floriane Gabriel, citée par France Bleu Calvados-Orne, "Monsieur Poussier se prévaut de la liberté d'expression et d'opinion et il conteste la qualification d'apologie du terrorisme." Stéphane Poussier a été interpellé dimanche à 11h30 à son domicile de Dives-sur-Mer pour avoir publié samedi deux tweets se félicitant de la mort du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, tué après s'être substitué à un otage dans l'attaque terroriste du supermarché de Trèbes.
Lundi, le parquet de Lisieux avait prolongé la garde à vue de Stéphane Poussier pour une durée maximum de 24 heures. La peine maximale encourue pour ce type de délit est de sept ans de prison et de 100.000 euros d'amende.
Des remarques choquantes. Candidat malheureux de La France insoumise dans la 4ème circonscription du Calvados, Stéphane Poussier avait écrit sur Twitter : "À chaque fois qu'un gendarme se fait buter (...) je pense à mon ami Rémi Fraisse", un jeune militant écologiste tué en 2014 par une grenade tirée par un gendarme. "Là, c'est un colonel, quel pied ! Accessoirement, encore un électeur de Macron en moins", avait-il ajouté. Ses remarques ont provoqué de vives réactions sur Twitter, et son compte a été désactivé.
Exclu de LFI. Les tweets ont été condamnés par son ancien mouvement, la France Insoumise et par son leader Jean-Luc Mélenchon. Selon LFI, Stéphane Poussier a été exclu du parti dès samedi. "Lundi la @franceinsoumise veut porter plainte pour apologie du terrorisme contre Stéphane Poussier", a indiqué dimanche Jean-Luc Mélenchon sur son compte Twitter.