Ils ont été les premiers à porter secours aux victimes, le soir du 14 juillet. Une semaine, jour pour jour après l’attentat de Nice, les bougies, les mots, les fleurs parent toujours la promenade des Anglais pour rendre hommage aux 84 victimes. Et les images atroces restent gravées dans les esprits.
Depuis son restaurant sur la plage, Régis s’est retrouvé parmi les premiers à porter secours aux victimes : "Les corps étaient mutilés. On a pris les nappes des restaurants, on a pris les matelas pour les recouvrir. On a essayé de porter assistance, un petit peu comme on le pouvait", se souvient-il. "On a déchiré des nappes pour faire des garrots, malheureusement c’est tout ce que l’on a pu faire. Maintenant, il faut aller de l’avant."
"Les cris on ne va jamais les oublier". David, un autre restaurateur, a mis à l’abri plus de 200 personnes ce soir là : "c’était l’un sur l’autre, comme des sardines." Philippe, chauffeur de taxi a, lui, conduit gratuitement les rescapés à l'hôpital : "ils n’arrivaient pas à parler, nous non plus." Aujourd’hui, il dit vouloir passer à autre chose : "Les pleurs, les cris, on ne va jamais oublier. Il faut simplement continuer."