Cherif Chekatt était activement suivi par les services de sécurité. L'auteur de l'attaque qui a fait au moins trois morts à Strasbourg n'était pas qu'un simple fiché S sur un listing. Depuis sa sortie de prison fin 2015, et son inscription dans la foulée au FSPRT, le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, Cherif Chekatt faisait l'objet d'un "suivi poussé", assure à Europe 1 une source proche du dossier.
Une surveillance accrue. Ce "suivi poussé" était piloté par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), avec des moyens techniques et humains importants, tels que de la surveillance physique et des interceptions téléphoniques. Ces méthodes sont utilisées d'ordinaire pour les individus considérés comme étant les plus dangereux.
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Cette surveillance a été interrompue pendant plusieurs mois, lors d'un séjour du suspect dans une prison allemande. Mais elle a repris sitôt son retour France, en 2017, et s'est poursuivie jusqu'à ces derniers jours.
Pas de signe de radicalisation au quotidien. "Sa radicalisation a été détectée en détention, signalée à sa sortie de prison. Il a été pris en compte par les services de renseignement mais ce suivi poussé n'a jamais révélé de signes de radicalisation et encore moins de velléité de passage à l'acte", selon la même source.
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