Salah Abdeslam est le seul membre du commando encore vivant. 1:44
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Gwladys Laffitte, édité par Antoine Terrel , modifié à
Seul membre encore en vie du commando des attentats, Salah Abdeslam doit comparaître à partir de mercredi devant une cour d'assises spéciale lors du procès des attentats du 13-Novembre. Les juges tenteront de comprendre son rôle exact lors de cette soirée, et notamment pourquoi il ne s'est pas fait exploser. 
DÉCRYPTAGE

Six ans après cette nuit d'horreur, le procès historique des attentats du 13 novembre 2015 doit s'ouvrir mercredi à Paris. Un procès très attendu et sous haute surveillance lors duquel seront jugés 20 accusés, soupçonnés d'être impliqués dans la préparation des attaques qui avaient fait 130 morts. Mais tous les yeux seront particulièrement tournés vers Salah Abdeslam, le seul membre du commando terroriste encore en vie. Alors que ce dernier est resté mutique pendant l'instruction, la cour va essayer de comprendre quel devait être son rôle exact lors des attentats. Car s'il a déposé trois kamikazes devant le Stade de France, lui a ensuite pris la fuite après avoir abandonné son véhicule puis sa ceinture explosive.

Pourquoi ne s'est-il pas fait exploser le soir des attaques ? 

Salah Abdeslam ne s’est jamais vraiment expliqué sur ce point, et est resté quasiment mutique tout au long de l’enquête. Il a parlé une fois le lendemain de son arrestation en Belgique, et avait alors dit qu’il devait se faire exploser au Stade de France, mais qu'il avait reculé. Des déclarations contradictoires avec ce qu’il a écrit sous forme de testament à ses proches, où il indique que sa ceinture était défectueuse, ce qui a été confirmé par les expertises.

Cette seule fois où il a parlé, il a reconnu avoir loué des voitures et des appartements lors de la préparation des attentats. C’est lui qui est allé en Hongrie et en Allemagne récupérer les membres des différents commandos venus de Syrie.

À quoi ressemble sa vie en prison ?

Incarcéré depuis plus de cinq ans, Salah Abdeslam est à l’isolement total, surveillé 24h/24 et 7 jours sur 7 par des caméras, de peur qu’il ne se suicide où qu’il s’en prenne à quelqu’un. Une détention qu’il vit très mal, ce dont il s’ouvre largement à chaque fois qu’il voit le juge des libertés et de la détention.

Plusieurs incidents ont eu lieu avec les surveillants qu’il a traité de mécréants, tandis qu'il a refusé de voir des psychologues. En revanche, Salah Abdeslam écrit beaucoup, répondant notamment à des courriers de femmes, d’admiratrices, qui lui demandent son avis sur tel ou tel point théologique.