Un proche des frères Abdeslam et un logisticien présumé de la cellule djihadiste ayant frappé la France et la Belgique en 2015 et 2016 ont été remis récemment à la justice française par les autorités belges, ont indiqué jeudi des sources judiciaire et proche du dossier.
Mis en examen pour "association de malfaiteurs" et "complicité"
Le premier, Abdellah Chouaa, 38 ans, a été transféré le 23 mai en vertu d'un mandat d'arrêt émis début avril par les juges d'instruction parisiens chargés de l'enquête sur les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis (130 morts), ont indiqué le parquet fédéral belge et une source judiciaire française.
Selon la source judiciaire, il a été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et pour "complicité" des crimes commis lors de ces attentats. Abdellah Chouaa, quatorzième mis en examen du dossier, a été laissé libre sous contrôle judiciaire, contre l'avis du parquet de Paris qui a fait appel, a précisé cette source. Selon une source proche du dossier, ce personnage secondaire des investigations a pu regagner la Belgique, où il est déjà mis en examen dans l'enquête locale.
Un proche de Brahim Abdeslam, Salah Abdeslam et Mohamed Abrini
Ami d'enfance de Brahim Abdeslam, l'un des kamikazes de Paris, et de Salah Abdeslam, seul membre encore en vie du commando du 13-Novembre, ce fils d'un imam de la commune bruxelloise réputée sensible de Molenbeek avait été interpellé dès le 23 novembre 2015. Également proche de Mohamed Abrini, un des suspects-clés des enquêtes belges et françaises, il avait été remis en liberté sous conditions en avril 2016.
Un deuxième homme mis en examen pour "complicités" d'assassinats et de séquestration
Le deuxième homme, Ali El Haddad Asufi, également mis en examen depuis juin 2016 et détenu en Belgique, a pour sa part été remis mardi à la France et placé en détention provisoire, selon la source judiciaire, confirmant une information du quotidien belge La Capitale. Cet homme de 34 ans avait déjà été remis brièvement le 5 décembre pour être mis en examen, notamment pour "complicités" d'assassinats et de séquestration "en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste".