Que vous soyez locataire ou propriétaire, vous avez forcément entendu parler des passoires thermiques. Ce sont ces logements mal isolés, donc très énergivores, qui font donc grimper la facture d'électricité. Le diagnostic de performance énergétique (DPE), obligatoire dans les logements destinés à être habités, est supposé aider à estimer la consommation d'énergie et les taux d'émission de gaz à effet de serre d'une habitation en lui donnant une note de A à G. Sauf que, comme vient de le révéler 60 millions de consommateurs, les experts font aussi beaucoup d'erreurs.
Des erreurs qui ont des conséquences sur la valeur du logement
Parmi les plus courantes relevées par l'association, une maison dont la surface augmente en fonction du professionnel qui réalise le diagnostic, ou encore des portes et des fenêtres non prises en compte pour ce même DPE. Des inexactitudes qui ont un impact direct sur le classement énergétique du logement et sur sa valeur.
"De nouvelles contraintes vont entrer en vigueur dans les mois et années à venir, notamment dès fin août 2022, avec l'impossibilité d'augmenter les loyers des logements classés F et G. De même, à partir de la fin septembre 2022, on devra réaliser un audit lors de la vente de ces mêmes logements classés F ou G. Donc on peut voir que le classement a quand même un impact très important", rappelle la juriste de l'association, Virginie Potiron. "Et ce d'autant plus qu'à partir de 2023 jusqu'en 2028, il y aura des interdictions de louer parce que les logements les plus énergivores seront considérés comme non décents."
Mieux former les experts
L'association réclame une meilleure formation des experts, car ils seraient encore nombreux à ne pas avoir été formés aux nouvelles normes du DPE. Et il faut aller vite, puisque la mise en location d'un logement classé E et F sera interdite dès 2023.