Pendant son discours de politique générale, Gabriel Attal a annoncé mardi "un choc d'offre" pour "déverrouiller" le secteur du logement en crise, en simplifiant, par exemple, l'accès à MaPrimeRénov' et en revoyant le calcul du quota de logements sociaux imposé par la loi SRU dans les communes en zone urbaine pour favoriser la mixité sociale.
Alors que deux millions de ménages sont éligibles à l'attribution d'un logement social, le Premier ministre a également proposé de renforcer le pouvoir des maires dans la première attribution d'un logement social neuf. Jusqu'alors la décision était prise par une commission spéciale.
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"C'est une bonne chose"
Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président de la région Ile-de-France en charge du logement, voit d'un bon œil cette proposition de Gabriel Attal : "Cela va inciter des maires à regarder un peu différemment la construction de logements sociaux. Je pense qu'on doit aller encore plus loin, que les logements sociaux doivent être la primauté des communes. C'est une bonne chose".
L'autre mesure émise par le Premier ministre est celle pour le logement intermédiaire, accessible aux classes moyennes. Il entrera désormais dans le calcul pour les communes soumises à la loi SRU qui leur impose un minimum de 25% de logements sociaux d'ici 2025. Néanmoins, d'après Jean-Philippe Dugoin-Clément, ce dispositif n'aidera en réalité que peu de ménages : "C'est un produit qui correspond à des zones très tendues, là où les prix des logements sont très chers et où il en manque beaucoup. Ça ne va pas être une révolution".
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Pour l'instant, le nouveau Premier ministre n'a toujours pas nommé son ministre du Logement.