C'est une bonne question… qui n'est elle-même jamais posée lors de l'examen. Pourquoi le baccalauréat s'appelle-t-il ainsi ? Que signifie ce drôle de mot ? De quand date-t-il et quelle est son histoire ? Europe 1 vous dit tout.
Un peu d'histoire
L'histoire du baccalauréat ne débute qu'au 19ème siècle. L'empereur Napoléon Ier veut entièrement réformer le système éducatif français, et ambitionne d'apporter "les connaissances premières nécessaires à ceux qui sont appelés à remplir des fonctions publiques, à exercer des fonctions libérales ou à vivre dans les classes éclairées de la société." En clair, former une élite. Il crée alors les lycées et rétablit les facultés de droit, de médecine, de sciences ou de théologie de l'Ancien régime. Les élèves y accèdent en obtenant un diplôme à l'université de lettres, appelé "maîtrise ès arts"... Ou encore "baccalauréat". Un nom qui a pour racine une locution latine, pour souligner l'enseignement primordial de la culture gréco-latine en faculté de lettres.
De l'origine étymologique du "baccalauréat"
Le mot baccalauréat a donc pour racine la locution latine "bacca laurea", qui signifie "la couronne de laurier", que l'on remet traditionnellement pour célébrer le triomphe ou la gloire de son porteur.
Quant au mot bachelier, son origine ne découle pas exactement du "bacca laurea". Selon le Dictionnaire des mots et des choses, publié en 1889, bachelier signifie littéralement "gardien de vache", et désigne de jeunes hommes. Dans le sens que revêt ce mot au fur et à mesure de son évolution, la jeunesse reste au cœur de sa définition. Au Moyen-âge, on appelle "bachelier" tout homme jeune non-marié. Il désigne aussi un "jeune noble noble aspirant à devenir chevalier."
Historiquement, le "baccalauréat" a gardé un sens commun, fort : celui du passage de l'adolescence à l'âge adulte.
Le baccalauréat a bien changé
Cette année, 718.890 candidats s'apprêtent à plancher sur les différentes épreuves du baccalauréat. En 1809, lors de la toute première promotion de l'examen, ils n'étaient que 39 : tous des hommes, et tous issus de la haute bourgeoisie. Le baccalauréat de l'époque n'a alors strictement rien à voir avec l'examen tel qu'on le connaît aujourd'hui. Et pour cause : il n'y avait pas d'épreuves écrites, et un simple oral. Finalement, le baccalauréat était quasiment donné aux candidats.
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Le nouveau baccalauréat, dont la première session aura lieu en 2021, ne comptera plus, lui, que quatre épreuves écrites, notamment le français et la philosophie, et un grand oral. Ils pèseront pour 60% de la note finale du baccalauréat. Les 40% restant proviendront d'épreuves communes dans les disciplines étudiées (pour 30%) et des notes du bulletin en Première et Terminale (pour 10%). Cette année, les épreuves débutent le lundi 18 juin par la traditionnelle épreuve de philosophie. La dernière épreuve générale aura lieu le 25 juin.