Au parc des expositions de la Porte de Versailles, des milliers de lycéens vont déambuler entre les stands du salon de l'Étudiant entre vendredi et dimanche. Une filière promet de faire le plein, celle de l'apprentissage. Plus de 700.000 contrats ont été signés l'an dernier. Ce ne sont plus seulement les BTS, bac pro, ou CAP qui y ont recours, les écoles d'ingénieurs et de commerce entrent dans la danse.
Une filière valorisée
C'est une filière de plus en plus valorisée sur le marché de l'emploi. Le secteur du commerce est celui qui a recruté le plus d’apprentis en 2021. Les écoles sont nombreuses à proposer des contrats, certaines dès la première année d’études comme celle de PPA Business School, dont Erwan Poiraud est directeur : "Quand on parlait des apprentis, on parlait des boulangers, des bouchers, ça fait une bonne dizaine d'années que dans l'enseignement supérieur, il y a de l'apprentissage et que ça marche très bien", soutient-il.
"Ça va devenir des filières de plus en plus sélectives car payer aujourd'hui des formations à plus de 10.000 euros alors qu'elles peuvent être prises en charge par les entreprises et surtout, rémunérer également le jeune, c'est en train de devenir une filière d'excellence", note-t-il.
L'expérience plutôt que la renommée de l'école
Kevin Boulard, 25 ans et ingénieur d’affaires, est issu de cette école. Il a cumulé cinq ans d’études et d’expérience dans deux entreprises différentes pour décrocher un poste de cadre supérieur, sans dépenser un centime en frais de scolarité. "Quand on m'a recruté, le nom de l'école importe moins, ce qu'on regarde c'est vraiment l'expérience et ce qu'on a pu apporter à l'entreprise", glisse-t-il.
IUT, BTS, mais aussi les universités, les grandes écoles, au final presque toutes les filières se mettent à l'apprentissage, soit un tiers des formations disponibles sur Parcoursup.