"Ce sont toujours les parents les plus stressés". Tous les ans à quelques semaines du bac, Muriel Derhy, coach scolaire et parental, voit débarquer des parents en panique accompagnés de leur enfant. "Les parents stressent parce que, contrairement à leur enfant qui peut réviser, par exemple, ils n'ont aucune maîtrise de la situation", explique-t-elle. Or, un stress mal géré par les parents peut créer un climat pesant et, au final, dommageable pour l'aspirant bachelier. Voici quelques conseils pour aborder sereinement cette période :
Faire confiance. "Les parents ne font pas assez confiance à leur enfant ", estime Muriel Derhy. Or, si l'adolescent est motivé et a un projet post-bac, par exemple, il n'y a pas de raison qu'il ne mette pas les choses en oeuvre pour réussir son bac. Il se lève à 11 heures et veille jusque 3 heures du matin pour réviser ? "Chacun à ses méthodes de travail et sa manière de gérer. Si les siennes ne sont pas les vôtres, ce n'est pas pour autant qu'elles ne sont pas efficaces", relève Muriel Derhy.
Pas de panique non plus si vous le retrouvez de temps à autre devant son ordi à regarder des séries. Rappelez-vous qu'il a besoin de pauses régulières : "personne ne peut travailler correctement en restant concentré de 8 heures à 22 heures", souligne la coach scolaire.
Encourager. Oubliez les "ce n'est pas comme ça que tu auras une mention" et autres "si tu n'as pas ton bac…". Ces remarques négatives sont à la fois décourageantes et vaines. "Encourager est essentiel", souligne la coach. "Le futur bachelier doit se sentir soutenu et porté par un projet familial souhaité par tous".
Attention, cependant, à ne pas faire du bac l'unique sujet de conversation de la famille : lors des dernières révisions ou à l'issue des épreuves, efforcez-vous de parler aussi d'autre chose… même si, intérieurement, vous ne pensez qu'à ça.
Chouchouter. Préparer de temps en temps son petit-déjeuner pendant les révisions, acheter son snack préféré pour les jours d'épreuves, cuisiner un de ses plats favoris à l'issue d'une grosse journée… Toutes ces attentions participeront à mettre votre enfant dans de bonnes dispositions. Accessoirement, agir ainsi, même indirectement, vous aidera aussi à évacuer votre stress. Si, si…
Relativiser. Et si votre plus grande angoisse - qu'il n'ait pas le bac, qu'elle ne décroche pas de mention - se réalisait ? Parfois, imaginer le pire permet, paradoxalement, de relativiser. Car, oui, il y a bien pire dans la vie que de rater une mention ou de repiquer sa terminale.
Autre solution pour calmer son stress : se dire que les statistiques sont de votre côté. "Aujourd'hui, plus de 80% des élèves sont reçus", rappelle Muriel Derhy. Vous avez donc, c'est mathématique, toutes les raisons d'avoir tort de vous inquiéter.
>> Décrocher une mention au bac, ça sert encore à quelque chose ? La réponse en vidéo :
Bac : avoir une mention au bac sert-il encore à...par Europe1fr