Repères autrefois habituels des bords des routes, les bornes SOS orange ont presque disparu du paysage. Elles étaient 7.000 en 2011 et il en reste moins de 3.000 sur le réseau français. Elles laissent désormais la place à leurs alternatives numériques pour appeler du secours. Et la tendance n'est pas près de s'inverser.
Une application plutôt qu'une borne SOS
Si elles sont encore entretenues par les sociétés privées qui gèrent les autoroutes, sur les routes secondaires, lorsque les bornes d'appels d'urgence tombent en panne, on les recouvre sobrement d'une bâche orange en attendant de les enlever définitivement. Trop chères à entretenir et trop peu utilisées, ces bornes SOS installées tous les deux kilomètres disparaissent peu à peu au profit du téléphone portable qui devient le premier recours en cas de panne.
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"J'utilise mon téléphone portable, c'est tout. C'est mon seul réflexe", confirme un automobiliste au micro d'Europe 1. "Je n'ai jamais eu l'usage de ces bornes", renchérit un autre usager de la route. Grâce aux portables, les automobilistes peuvent donner l'alerte. Il existe même désormais des applications spéciales. C'est le cas de SOS Autoroute, par exemple, qui permet d'appeler les secours en un clic.
Le smartphone n'est pas un outil imparable
Les smartphones sont une alternative, mais ne sont pas forcément la solution à tout. "Il faut arrêter de penser qu'on est automatiquement équipé d'un mobile", nuance Pierre Chasseray, directeur général de l'association 40 millions d'automobilistes. "Il y a aussi des zones où l'on n'est pas couvert. Et le principe de la panne, c'est qu'on ne choisit pas le moment où ça arrive et ça peut se passer quand nos smartphones sont déchargés", rappelle-t-il.
Le eCall, un bouton d'urgence dans toutes les nouvelles voitures
Ce débat pourrait être obsolète dans quelques années puisque tous les nouveaux véhicules sont désormais équipés d'un système d'appel d'urgence embarqué. Il s'agit d'un bouton, installé dans l'habitacle, et qui permet de prévenir les secours. Le eCall, souvent à droite du volant, sur le tableau de bord ou au plafond, se déclenche automatiquement en même temps que les airbags, mais il peut aussi être activé manuellement.
Ce dispositif est une obligation européenne depuis 2018. Selon la Commission, ce petit bouton peut faire baisser de 4% le chiffre des morts sur les routes d'Europe.