La ville de Bourges a été désignée Capitale européenne de la Culture 2028 cette semaine, en devançant Montpellier, Clermont-Ferrand ou encore Rouen. Un label qui représente un véritable enjeu, loin d'être simplement honorifique. Il y a dix ans, Marseille était élue capitale culturelle européenne avec l'inauguration du premier musée national décentralisé, le Mucem. Une décennie plus tard, il est devenu l'un des lieux emblématiques de la cité phocéenne.
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Depuis les marches de l'église Saint-Laurent, l'intendant Jean-Louis Beauparlant observe depuis dix ans maintenant le succès du Mucem. "Il y a un avant et un après. Les gens viennent et reviennent. Quand il y a les bateaux qui arrivent, c'est 6.000 passagers", se réjouit-il. "Ce qui est assez intéressant, c'est qu'il y a aussi énormément de Marseillais qui commencent à redécouvrir ce quartier."
"Les gens ont découvert Marseille au-delà des stéréotypes"
Il s'agit de la construction majeure de 2013. Réalisé aux portes d'un vieux port entièrement rénové, le Mucem fourmille toujours dix ans après. "On va approcher les 1.300.000 visiteurs en 2023. C'est évidemment des chiffres énormes", se réjouit le président du Mucem, Pierre-Olivier Costa. Il y a quatre ou cinq expositions par an et on ouvre aussi pour la première fois de notre histoire une exposition permanente. Donc on progresse."
Malgré quelques bémols, selon l'adjoint à la culture à la mairie, Jean-Marc Coppola, le bilan est plus que positif. "Ça a boosté la culture. Et aujourd'hui, on a aussi des retombées. Quand des artistes ou des gens veulent venir, c'est certainement parce qu'ils ont découvert Marseille au-delà des stéréotypes et de la stigmatisation qu'ils pouvaient avoir en 2013." Sur la seule année 2013, le label culturel a généré 500 millions d'euros de retombées économiques et pérennisé près de 3.000 emplois.