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Charlotte Baechler, édité par Maxime Dewilder , modifié à
La canicule a laissé des traces dans les champs des agriculteurs français. En Alsace, la récolte des choux n'a pas encore commencé.
REPORTAGE

Jean-Michel, un agriculteur alsacien, n'a rien à récolter. La sécheresse a laissé des séquelles dans ses champs de choux. Il doit attendre que ses légumes mûrissent, leur développement a été ralenti par les chaleurs estivales.

"Ils ne sont pas développés, les feuilles n'ont pas grandi", témoigne Jean-Michel, amer, au micro d'Europe 1. "Il y a tellement peu de feuilles que l'on peut passer dans certaines allées avec les vélos !", explique-t-il encore.

Florent, le fils de Jean-Michel, donne un coup de main dans la ferme familiale. Après trois ans d'activité, il voit la différence : "A cette période, les choux devraient peser 7 ou 8 kilos, voire 9 kilos dans le cas de très bon rendement, et cette année, ils font plutôt 6 ou 7 kilos, voire 5...". Pire, ceux qui n'ont pas eu une bonne irrigation à cause de la chaleur "tournent autour de 3 kilos".

Pas de label IGP sous la barre des 3kg

Or, sous la barre des 3 kilos, les choux ne peuvent pas prétendre au label IGP (Indication géographique protégée). Sébastien Muller, président de l'association pour la valorisation de la choucroute d'Alsace, estime qu'il faut s'adapter à ces changements climatiques : "Cela veut dire des coûts supplémentaires pour l'irrigation mais nous travaillons aussi sur des essais variétaux. On essaie des variétés qui vont être plus résistantes à la chaleur". "Il y a aussi une réflexion sur la manière d'adapter les périodes de plantation et de récolte", termine-t-il.

La plantation des choux s'est toujours faite en avril et la récolte jusque fin novembre mais le calendrier pourrait changer dans les années à venir.