Avec la chaleur, la pollution à l'ozone s'aggrave sur la France

L'Île-de-France fait partie des régions particulièrement concernées par la pollution à l'ozone.
L'Île-de-France fait partie des régions particulièrement concernées par la pollution à l'ozone. © Caroline Paux / HANS LUCAS/ Hans Lucas via AFP
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avec AFP
À cause de l'épisode de canicule qui touche le pays, la concentration d'ozone dans l'air augmente dans une grande partie de la France, indique le bulletin officiel Prev'air, publié ce vendredi. La situation devrait se poursuivre jusqu'à dimanche et touchera surtout l'Île-de-France, la région Paca, la Normandie et l'Occitanie.

Effet secondaire classique des épisodes de chaleur, la concentration d'ozone dans l'air est en nette augmentation sur une grande partie de la France, selon le bulletin officiel Prev'Air publié ce vendredi, qui prévoit une poursuite de cette pollution ces prochains jours. "Sous l'effet de la vague de chaleur que connaît actuellement la métropole, les concentrations d'ozone sont en nette augmentation depuis deux jours. Ces concentrations devraient rester élevées encore aujourd'hui (vendredi) et dans les jours à venir", indique la plate-forme Prev'Air, gérée par l'Ineris.

Île-de-France, Paca, Normandie et Occitanie particulièrement concernés

Des dépassements du seuil d'information et de recommandation pour l'ozone (180 µg/m3 en moyenne horaire) sont prévus en Île-de-France, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Normandie et Occitanie. Ces seuils pourraient également être dépassés dans le Grand Est, le Centre Val-de-Loire, les Pays de la Loire, la Bretagne, la Nouvelle-Aquitaine, les Hauts-de-France, l'Auvergne-Rhône-Alpes et la Bourgogne-Franche-Comté.

 

"Après des concentrations maximales prévues pour ce samedi 18 juin, la situation devrait évoluer positivement à partir du dimanche 19 juin, même si des dépassements locaux ne seront pas à exclure en Île-de-France, Provence-Alpes-Côte-d'Azur ou Auvergne-Rhône-Alpes", précise le bulletin. Globalement, vendredi, l'indice ATMO de qualité de l'air était classé "mauvais" sur la plupart des grandes villes de France, de Paris à Marseille, en passant par Lille, Brest, Strasbourg, Bordeaux ou Nantes.

Certaines régions ont déjà pris des mesures. Ainsi, les automobilistes sont appelés à réduire leur vitesse vendredi de 10km/h dans la région parisienne et de 20km/h en Alsace. Ces limitations de vitesse continueront samedi en Ile-de-France, jusqu'à la fin de l'épisode de pollution, tandis que les poids lourds seront priés de contourner la région.

"Circulation différenciée" en Île-de-France

Le préfet de police a également annoncé la mise en place d'une "circulation différenciée", interdisant notamment la circulation des véhicules Crit'air 5 (déjà interdits de 08H00 à 20H00 du lundi au vendredi à Paris), Crit'air 4 et Crit'air 3. Île-de-France Mobilités va parallèlement proposer, toujours à partir de samedi et jusqu'à la fin de l'épisode de pollution, un "forfait antipollution" permettant d'emprunter la quasi-totalité des transports publics de la région pour 3,80 euros.

Le covoiturage sera gratuit pour tous les Franciliens sans conditions de ressources, jusqu'à deux trajets par jour, pour les trajets de moins de 30 km. L'ozone est un polluant dit "secondaire" car il n'est pas directement rejeté par une activité. Il est issu de réactions chimiques, sous l'effet du soleil, impliquant des polluants présents dans l'air, comme les oxydes d'azote, émis principalement par le trafic routier, et les composés organiques volatils (hydrocarbures, solvants...) rejetés par l'industrie.

C'est un gaz irritant qui pénètre facilement jusqu'aux voies respiratoires les plus fines. Il pose surtout un problème en été, en période de fort ensoleillement, s'il n'y a pas de vent pour le disperser. Il peut être transporté sur de longues distances.