En ce 1er novembre, jour de la Toussaint, nombreux sont ceux qui rendront hommage aux disparus. Dans ce domaine, le commerce funéraire est, lui aussi, rattrapé par l'inflation et l'augmentation du prix du gaz. C'est le cas pour ceux qui font choix de la crémation par conviction ou pour des raisons économiques. Les 107 crématoriums de France pourraient augmenter leurs tarifs.
Une augmentation de 35%
Le gaz représente en moyenne 20% du prix d'une crémation. Désormais, incinérer un proche pourrait coûter bien plus cher. "Ce qui consomme beaucoup d'énergie, c'est évidemment l'allumage du four. Le prix de la crémation en France est autour de 675 euros. Nous anticipons une augmentation du prix de la crémation de 35% dans les deux prochaines années. On arriverait à une moyenne de 911 euros", explique Charles Simpson, fondateur de meilleures pompes funèbres, un comparateur de devis funéraire, pour Europe 1.
Respecter les volontés du défunt
Une hausse de 236 euros qui est difficilement supportable pour les particuliers, selon Frédérique Plaisant, présidente de la Fédération française de crémation : "Notre crainte, c'est que les familles puissent faire un autre choix différent de celui des volontés du défunt qui sont protégées par le code pénal. Il ne faudrait pas que l'impact financier vienne éventuellement contrarier ce choix. Ça reste un service public, le funéraire. Les familles sont vulnérables et endeuillées. Il faudrait peut-être faire intervenir l'État dans la discussion d'un bouclier tarifaire, au moins pour les professionnels du funéraire".
La crémation représente aujourd'hui un peu plus de 40 % des obsèques en France.