Si la crise sanitaire du coronavirus s'éloigne et que le déconfinement se précise, la période a tout de même poussé de nombreux Français à modifier leurs comportements. Avec le confinement, ceux qui avaient récemment pris un virage écologique ont été freinés dans leur élan de réduction des déchets. Et le déconfinement n'a pas vraiment changé les choses depuis un mois.
Déchets triplés
Avant le confinement, "j'avais un petit sac poubelle par semaine pour quatre, et là je me retrouve avec trois sacs", raconte Amandine, qui venait de s'engager au début de l'année dans un défi "zéro déchet" initié par sa commune d'Ay-Champagne, dans la Marne.
Pendant deux mois, pour limiter les risques de contamination, la jeune femme ne s'est rendue qu'au supermarché pour ses courses, et non chez les commerçants locaux : "On a racheté du jambon normal emballé et on n'a pas vraiment le droit d'aller chez le boucher avec nos contenants", déplore-t-elle encore aujourd'hui.
"Sortir de la culture du tout-jetable"
Les bocaux et les sacs en tissu sont encore refusés par de nombreux commerçants. "Il ne faudrait pas que cette crise sanitaire efface toutes les avancées qui avaient eu lieu", prévient Laura Chatel, de l'association Zero Waste. "Le fait de se servir dans son contenant personnel est un geste qui peut nous paraître symbolique, mais qui est assez fondamental si on veut sortir de la culture du tout-jetable."
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L'ONG Zero Waste demande donc aux commerçants de jouer le jeu. Elle invite également les autorités à rappeler la loi sur l'économie circulaire, entrée en vigueur en février dernier, et qui a pour but de réduire la consommation de plastiques à usage unique, ainsi que la production de déchets.